Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • les 5 dogts du matin

    Les 5 doigts du matin

    poésie de Fernand Olbec  chantée à Maimby  dans les Ardennes  lors de la promenade  solitaire du matin en déambulant dans les bois autour de la bergerie de Dominique. .

     

    « Doigts  de rose » ou de givre

    Oranges, rouges ou gris

    Voici l’aube qui se lève

    « Dans son berceau de brumes »

     

    Chanter le levant

    L’espoir brut du matin

    Et le café brulant

    Pénétrer la nuit

    Y faire naître le jour

    Quand le ciel se déchire et s’ajoure

     

    Lundi : lunae dies,jour de la lune

     

    L’aube est citron, l’aube est orange

    Comme c’est étrange

    Les longues trainées de basses brumes

    Echarpent les plis et les bosses de la vaste clairière

    Orange et citron, ciel agrume

    Dessus la ligne sombre des grands bois.

     

     

    Mardi : jour de Mars

     

    Tout est rose ce matin

    Tout est rose et serein

    Rien ne bouge

    Dans la danse immobile

    Du tremble  d’or

    Jaillit un disque rouge

    Dessus la ligne sombre des grands bois.

     

    Jour  de Mercure : i Mercurii dies Mercredi

     Au vert  dans le matin gris

    Ovins   blancs et bœufs roux

    Et  la -  bas au delà des prairies

    Une   vague clarté

    Dans  un ciel dépoli

    Dessus   la ligne sombre des grands bois

      



    Jour de Jupiter : Jeudi

     Le givre a dressé  l’herbe en épi

     Le sidéral  est bleu nuit,

      Cristal et gelure

     Le jour  hésite, silence et rosée blanche

    Les nefs de ligne rayent  l’azur   

    Dessus la ligne sombre des grands bois

     

     Jour de vénus : Vendredi

     

    Dans sa couverture anthracite

    Saigne un  soleil hématite

    Levant boréal et vent de noroit

    Les  arbres se couchent comme   balais d’écurie

     Espadons  mauves et chiffonnages

    Dessus  la ligne sombre des grands bois

     

    « Quand l’aurore aux doigts de roses

     Jaillit  de son berceau de brume »(1)

     Orange, rose  ou gris, sang ou givre

      Joie sauvage et matin frileux

    Trop tôt, trop clair, mais déjà  ivre

    Du trop plein  de ciel bleu               

     

     (1)  Homére ,l'aede d'Ionie liliade                                                                 Fernand Louis Olbec