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Sermages

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Sermages

Sermages,vous souvenez vous du clocher de ce village du Nivernais qui ,au soleil levant,donnait du poids au slogan de campagne de Mitterrand : « la force tranquille » ?.

  1. Le christianisme durant des siècles a forgé le paysage de France au point d’étre encore en 1981 une référence culturelle. Le christianisme faisait partie du paysage et de manière quasi charnelle comme l'était d'ailleurs l'amour du paysage français pour Mitterrand .

. L’image du clocher de Sermages a rejoint les archives. 40 ans après ,qu’en reste t’il ? Aujourd'hui , pour les prochaines élections municipales , quel candidat afficherait un attachement charnel au clocher de son village ? Il ne semble plus très rentable électoralement de s’afficher chrétien sinon pour glaner quelques voix chez les nostalgiques de la chrétienté du temps jadis.. Les communes peinent à entretenir leur clocher et à régler les sonneries de l’Angélus. Elles le font quand même car elles sentent que les gens y tiennent au titre du patrimoine et comme point de repére dans le paysage , tout en rouspétant d’ailleurs quand l’angélus sonne trop tôt le matin. Les églises font encore partie du paysage mais comme des coques à demi vides .Aux  prochaines municipales, les 195 habitants de Sermage se souviendront ils de "la force tranquille " et de leur  clocher éclairé  au réveil par le soleil levant au  petit matin ?  

Le christianisme , de central est devenu périphérique. « L’Eglise ne peut plus être « norrmative »,dire le permis et l’interdit. Mais aussi ,pour ne parler que de ce qui la concerne et concerne vraiment les hommes, la vérité, l’amour, la vie. autrement dit l’Evangile à proclamer et surtout à vivre.(1)

. Dés le catéchisme , le ba ba de l'évangile était d'aimer malgré tout , même son ennemi. . Or voici que Le pape François la nuit de Noel nous a demandé d'aimer l'Eglise , de l'aimer malgré tout, même avec tout ce qui ne fonctionne pas .

Cela ne va pas de soi. Pour la raison que nous l'avons rêvée parfaite et proclamée une ,sainte, catholique et apostolique ,à chaque récitation du crédo.  « N'attendons pas que l’Eglise soit parfaite pour l'aimer » à répété le pape la nuit de Noêl,même si elle nous semble toujours avoir deux cent ans de retard ,écrit Isabelle de Gaulmyn rédactrice en chef du journal la croix. "C'est en l'aimant que nous parviendrons ensuite à la transformer, à la renouveler.."

 

(1)Pourquoi le christianisme fait scandale Jean Pierre Denis au Seuil.

 

 

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Commentaires

  • 8-Pèlerinage en terre d’alsace.-



    8/2- Des figues excellentes et fondantes !

    Seul dans la brume,
    au lever du jour l’ancien arpente le sol chaumé.
    Courbé il se questionne sur la qualité du substrat, son hydratation, la décomposition résiduelle du chaume.
    Un détail l’attire.
    Il allonge la jambe, saisit un élément.
    Puis modifie sa trajectoire, change de diagonale.
    La vie sous ses semelles de cuir l’occupe tout entier.
    Son apparition discrète n’oblitère pas l’approche de
    son grand chien. Il m’a détecté.
    Son maitre aussi.
    Trop proche d’un inconnu, un réflexe le rappelle.
    Ils disparaissent au détour de la plaine.

    Ce monde est celui du face à face entre l’homme
    sa terre, sa vie.
    Un monde du silence.
    Vulnérabilité d’une silhouette matinale.
    Surprise appuyée par une truffe humide.
    Incertitude broyée au creux de la main.
    *
    Sur la grande table de ferme, il prendra son petit déjeuner.
    Doucement trempera son pain.
    Le mâchera pour mieux l’avaler.
    À sa femme, Il délivrera un seul mot
    de son périple.
    Sa posture, son visage, la façon dont il parlera
    au chien, préciseront les contours de son jugement.
    Il patientera encore un peu pour son contact téléphonique.
    *
    L’air vif et vert l’attend.

    **
    Seule dans le verger,
    il est dix heures.
    Un très beau soleil arrose son panier d’osier.
    Un plein panier de noix interrompt
    la vivacité du geste.
    Le glanage des provisions hivernales se termine.
    Enracinée au pré, la femme s’éloigne.
    Je la salue.
    Tout en portant la main sur quelques fruits au
    sol, dans un sourire,
    elle me confie qu’une demande
    préalable au propriétaire s’avère nécessaire.

    Elémentaire !
    J’ai bien failli omettre une règle de bon sens.
    La solidité terrienne et la propriété juridique
    me rappellent que l’on n’est pas chez soi sans
    rencontre préalable et en vérité des lieux et
    de tous ses habitants.
    *
    Après avoir salué les gens assignés à ce lopin,
    Je reprends la route des Hauts de France.
    Ma pilote, gentille médecin à Strasbourg
    se destine à sa famille boulonnaise.
    Mon accompagnatrice ‘parisienne’,
    globetrotteuse australienne, fatiguée,
    éreintée,papiers en règle croque sa destinée.
    Notre biznessman marocain charge, décharge,
    sa clientèle du nord au sud en passant par l’alsace.
    L’Afrique aussi se visite.
    Arrêt obligatoire sur cette autoroute.
    Le repas ?
    Nécessité oblige.
    Mon petit panier transporte pour l’occasion :
    -Les noix tant désirées,
    -Les pommes mures, bien fraîches, croquantes,
    -Les figues excellentes et fondantes.
    Toutes et tous dégustons le verger de Louis 14.
    claire, sur Sermage , le 19/3/20

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