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Humour - Page 7

  • retour

    Chapitre cinq un retour agité

    La météo annonce de la neige dans le Morvan ,la radio parle de bouchons suite à des camions en rideau sur l'autoroute qui méne à Paris ; Maurice décide de contourner la capitale par l' est , par Troye et Reims.

    Il nous faut traverser la Loire et nous voilà de nouveau à la Charité par beau soleil. Le souvenir de notre fou rire est encore vivace . On repére avec émotion l'endroit ou trois jours avant on a séché nos larmes.Ca bouchonne aussi sur la grand route d'Auxerre nous dit la radio. . On fait demi tour et on emprunte les départementales vers Chateau Chinon.

    Les difficultés vont nous rattraper dans le Morvan. Prés de 100 kilométre à rouler à 20 à lheure dans un paysage d'hiver de bois givrés , de clairiéres et de prairies blanches. Sous la direction de Félix on se repasse les derniéres conférences et notamment celle sur le laudato si et son impact sur l'environnement. Cinq heures à gamberger jusqu'à Chateau Chinon. On parle de réchauffement climatique mais pour l'instant l'hiver est bien là. On s’arrête au «  vieux morvan »  ,l’hôtel où Mitterrand avait ses habitudes au temps ou il était député. Et ça n'a pas manqué on a parlé politique.

    « Tu as  dit Félix que Dieu étant l'unique ne riait pas comme les dieux païens qui parfois se tapaient sur le ventre . On a parlé de Dieu par dérision pour désigner Mitterrand . .Appréciait il d'être ainsi comparé ? Riait il parfois ? Il n'a pas su que le nouveau président était jupitérien car entre-deux  il y a eu Sarko et .Hollande . Mais voilà tout !. Il a sans doute rit au « vieux Morvan » mais sans doute pas de fou- rire jusqu'aux larmes ,comme nous sur le pont de la Charité. » répond Maurice. . Il savait se tenir et ne se déboutonnait pas facilement en public . Beau ténébreux ,il gardait toujours son  quand à soi et on voit mal un président comme lui se taper sur le ventre. »

    - « Il riait parfois mais d'un rire et d'un humour maitrisé. Un sous-rire énigmatique « ajoute Félix" .

     -"Qu'est ce que je vous sers » dit le serveur ? Café ? Thé ? Chocolat  chaud ?

    Non  proteste Maurice , trois demis. ! La fraîcheur de la bière réchauffe l'intérieur des gens du Nord qui ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors. C'est connu ! Dans l'estomac une bière qui mousse et réchauffe vaut mieux que le meilleur des viandox. .

    On pensait être tranquille avec la neige , mais voici la tourmente . On est bloqué quelques kilométrés avant Avallon . Plus personne ne roule sinon les voitures des pompiers qui emmènent les gens vers la ville. le soir tombe.Les gens descendent des voitures et se dirigent vers les secours. Les Gymnases sont ouvert ,la ville s'organise , prévoit des soupes chaudes ,des matelas mousse et des couvertures tandis que sans cesse tombe une neige collante qui cloue au sol les véhicules et notamment notre Peugeot garée en catastrophe sur le bas coté de la route. .

    Le premier ronflement nous invite au sommeil tout en nous empêchant de dormir avec  un bruit de machine à vapeur. Soudain le ronflement s’arrête. Le ronfleur se retourne en gémissant. Et lâche un énorme pet qui provoque en retour un fou rire général.

    « Françose cochon »      dit une grosse voix à l'accent germanique . Cette voix accusatrice renforce le rire . Un rire de chambrée ,un peu lourd, il est vrai , mais un rire explosif sans vergogne.et sans gène.

    Le rire collectif n'est pas que la somme des rires qu'il rassemble ,il y ajoute la complaisance et une régle :. Il rit spontanément si un membre fait entorse à cette régle (1)comme ce pet tonitruant ainsi que le jugement peu nuancé qui conclut l' affaire en enveloppant dans une même réprobation tous les français .

    Le rire du groupe est une secousse jouissante Le groupe éclate de rire quand la chose est soudain visible (1). Mais cette fois ,plutôt audible et mal odorante.