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amour - Page 2

  • le cri du corbeau

    Le  Houtland (Flandre boisée) qui a vu pousser le chêne au pied  duquel  nous sommes nés  est  un peu, « mutatis mutandi »  comme  la Creuse  dont  parle Michel Serres dans sa "Biogée" : « paradis d’arbres isolés, Le chêne roi, le hêtre, le charme, le châtaignier, le tilleul centenaire et le séquoia colossal, le cèdre élégant étalant sa pagode, l’érable parfois, chacun explose en son essence. » « le bois de ces arbres parle aux muscles de mon tronc, leur écorce à ma peau   , leur sève à mon sang, oui, je sens leur branchages se dresser comme mes membres ».  Poésie pure ? Romantisme ?  Volonté de  ré enchanter  le monde? Communion à la nature ?  On est aux antipodes de Descartes qui voyait toute la philo comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique; le tronc  la physique; et les branches qui sortent de ce tronc, les autres sciences : médecine, mécanique et morale. Voila une planche explicative pour laboratoire, on est loin  des dieux antiques et de leurs métamorphoses  poétiques      : «  Ainsi Philémon aimait tant Baucis qu’à la veille de leur mort, Hermès et Jupiter  les changèrent tous deux en   chêne et en tilleul  et quand le vent soufflait, l’un  caressait encore  tendrement de ses rameaux, les splendides  ramilles de l’autre. »   Voila  une belle histoire d'amour.

    J’imagine une forêt de famille : La  peupleraie de l’aîné, entourée  des pommiers  en fleurs  du cadet, protégés  des vents du Nord  par les chênes du  troisième ,.En lisière , les  halliers  et les épines noires de  la Sambre en souvenir  du quatrième .Plus loin ,un grand bois de vieux sapins oubliés  et d’aiguilles à champignons  pour le cinquième  et des peupliers blancs ,des saules , des sycomores et des argousiers  couchés par  le vent qui souffle sur les côtes pour le beau frère . Si on y ajoute les tilleuls argentés et  les douglas du benjamin  cela ferait  un joli  bois pour une fratrie boisée. Il faudrait qu’Hermès et Jupiter  s’y mettent  et qu’Eole  s’active pour que rameaux et ramilles  à défaut de caresse se donnent la main, une main fraternelle, vigoureuse  et virile  sous le regard  plongeant du patriarche.

     

     

    « Aux branches claires des tilleuls  meurt un maladif hallali

    Mais des chansons spirituelles voltigent parmi les groseilles »  Arthur Rainbeau

     

    L'été n'est pas fini.Il est encore temps de commander mon livre  : Nouvelles forestières édité aux éditions Persée .Mon nom d'auteur est Louis Fernand Olbec.