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  • le cri du corbeau

    DSCF0578.JPGA la recherche du temps perdu

    nouvelle de Louis Fernand Olbec.

     

     

     

     

    « Passons, passons puisque tout passe

    Je me retournerai souvent

    Les  souvenirs sont cors de chasse

    Dont meurt le bruit  parmi le vent » Apollinaire.

     

     Cette nouvelle de mémoire  en ces mois d'été découvre  des souvenirs  d'enfance qui  reviennent  en chaines  suite au cri du corbeau.Démarche  fluminale , discursive ,tout en méandre mais sans les phrases pleines d'arborescences qu'illustrait le génie de Proust.Suivez moi ! L'été , c'est le temps de la musarde .

     

     

     

     

    Chapitre 1     Un coassement

     

      Je me suis enfermé comme Proust à la recherche du « temps perdu »pour écrire cette nouvelle. Le double vitrage me protège du bruit des voitures mieux  sans doute que le capitonnage de sa chambre   tapissée  de liège.

    Tout a commencé ce matin.

     Dans les   arbres qui entourent  ma petite maison. J’ai entendu  coasser un corbeau et tout est revenu.

    Là ou j’habite, j’entends jacasser des pies, siffler le merle, gémir les mouettes, roucouler des tourterelles au temps des lilas  mais  jamais les corbeaux et encore moins "les cors de chasse".  C’est une banlieue, disons aérée. La maison   est toute proche d’une  bretelle  d’autoroute. Une « pénétrante », comme  disent les énarques qui nous gouvernent .Le terrain était inconstructible, ils ont laissé la maison, construite  avant le schéma directeur des urbanistes  et  des arbres ont poussé dans les mauvaises terres de remblai.. Est-ce le printemps  et la pluie incessante   qui  l’a conduit chez moi ? Toujours est il  que ce matin, j’ai nettement entendu  coasser le corbeau  et me suis retrouvé  sans délai plus de 40 ans en arrière  par un jour de grand vent dans l’avenue  qui  menait  à la maison de mes parents. J’ai fermé ma fenêtre au double vitrage et ouvert ma bécane tout heureux  de jeter sur disque dur ce 

    « temps retrouvé ».