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  • bartabas

     cirque et chevaux,réfugiés,calais et l'angleterre,passeurs d'hospitalité

     

    " À Bartabas et à l’équipe du cirque Zingaro,
    Au Channel et à son équipe,

    Vous êtes arrivés à Calais à un moment difficile : les campements et les squats d’exilés proches du centre-ville avaient été expulsés.
    Nous vous avons interpellé sur la situation, et vous nous avez répondu en nous offrant l’hospitalité.. Un message en début de spectacle expliquait la situation. Des dons ont été collectés chaque jour, et vous y avez vous-mêmes participé.
    Certains d’entre vous sont venus dans les lieux de vie des exilés, ont participé à la manifestation organisée par les exilés, sont venus aider aux distributions de repas. Vous avez aidé une infirmière qui fait des soins dans les campements, collecté de l’argent et des dons. Vous nous avez accueilli sur votre site avec l’équipe du Channel. Des spectateurs ont donné des places qui ont permis à des exilés d’assister au spectacle. Ils en sont sortis émerveillés.
    Nous avons rencontré parmi le public des gens favorables aux exilés comme des gens leur étant hostiles. Nous avons échangé avec les uns comme avec les autres.
    C’est cette hospitalité que vous nous avez donnée que nous souhaitons voir s’étendre à toute la ville, favoriser la rencontre et la solidarité. Cette expérience que nous avons eu avec vous nous a nourri, et nous a donné un élan pour aller à la rencontre du public partout où l’occasion se présentera.
    Ca aura donc été pour nous le début d’un chemin nouveau, et nous vous en remercions chaleureusement.

    Cette lettre  ouverte au cirque Bartabas a été publiée dans le blog  de Philippe  « passeurs d’hospitalité »(1) engagé dans l’accueil  des réfugiés qui transitent par Calais. Ils sont bloqués  dans leur élan  par les 30 kilomètres  du chanel qui leur interdisent l’accès à l’Angleterre où les attendent bien souvent  leurs familles et leurs amis. Calais : Frontière de l’Europe ? .

    « Faire le cirque », c’est faire du bruit.(dans la classe, l’église, les  salles  de cinéma, de concert, de théâtre ,celui qui fait le cirque, on lui fait « chut ! S’il continue ,Il  se fait  sortir ) On dit que le bruit ne fait pas de bien, c’est vrai  mais ici, c’est le bien  que fit Bartabas qui fait du bruit  du moins sous le chapiteau  et  dans les réseaux sociaux.

    Etre pour ou contre  la présence des réfugiés  qui migrent par Calais, n’a pas de sens. Que nous soyons du coté de ceux qui les accueillent ou de ceux qui les rejettent, « nous sommes tous confrontés  à une énorme  augmentation de tous les déplacements forcés ».nous dit Antonio Guttures haut commissaire  des nations unis pour les réfugiés. Il nous donne des chiffres impressionnants : A la fin 2013  ,le nombre des déplacés  était de 51 millions. Hanna Arent   qui avait connu la déportation, les appelle « les parias », « La lie de la terre », ceux qui ont tout perdu : patrie, nation, identité avec leurs droits  bafoués au sein d’états qui les considèrent comme des fardeaux.(2) Pour parce qu’on a du cœur ou contre parce qu’on a peur , autant se mettre ensemble pour trouver des solutions que de se battre autour d’un problème  qui nous dépasse car lié à des problèmes de géopolitique internationale.  Cela parait bien difficile !. J’invite les lecteurs de mon blog a consulter  « passeurs d’hospitalités » de Philippe Wanesson,ils pourront  suivre  jour après jour  l’actualité  calaisienne  de ces « parias ».Et en plus c’est bien écrit et comme  les chevaux de  Bartabas  qui révèlent l’homme à lui même , il ne peut mentir et ne ment pas.(1)

      <wannesson.philippe@wanadoo.fr>

     

    (1)audioblog des Passeurs d’hospitalités http://audioblog.arteradio.com/blog/Passeursdhospitalites/

     

    (2)Cité par Hayet Kechit dans Convergences N° 338.

     PS   : Un  livre publié récemment par TITULI

     à commander chez votre libraire  :

    Les trois flèches de Louis Fernand Olbec

    ( du même auteur  : la rivière  2013,  les nouvelles forestières  2014 , chez Persée)

    Livres de pure fiction écrits en suivant le chemin sinueux  des rêveries d'un cueilleur de champignon solitaire.