chapitre 3
Agacés par le bruit incessants de petits avions de plaisance, des gens s'organisent et agissent suite à une réunion .
l’Action
Sur le chemin de retour, Nicolas Durant s’adresse à sa femme.
- Que penses-tu de la réunion ?
-Ce fut rondement mené ! Ce prof est génial, en une heure montre en main, il a mis tout le monde au travail. Si chacun prend à cœur son rôle, ça va faire du bruit, plus que si tous les avions de la base décollaient en même temps. J’ai bon espoir.
-J’ai accepté de faire la prospection d’un autre terrain, je m’y mettrai dés demain. S’il n’y a pas de perspective, je crains des blocages plus ou moins violents et stériles.
Durant le mois qui a suivi, ceux qui s’y étaient engagés, tout feu, tout flamme, n’ont pas ménagé leur peine : La pétition a recueilli 10.000 signatures. Ce qui ne s’était jamais vu pour protester contre une simple nuisance sonore. La lettre aux élus a été lue dans les conseils municipaux de plus de 10 communes. Les médecins par « médecins du monde » et la faculté de médecine et notamment les services de neurologie se sont émus pour la santé nerveuse des riverains, leur déclaration à la presse a fait grand bruit. Le blog du comité est déjà lu par 900 visiteurs qui diffusent plus ou moins les informations dans leurs réseaux.
Malgré le mauvais temps, en ce deuxième Mardi du mois de Septembre, il manque des chaises pour les 100 personnes qui se sont déplacées .Monsieur Fernand Ceugniez ,Le prof, responsable du « pilotage » du comité fait le bilan des actions menées :
-« Chacun ici a fait un bon travail pour sensibiliser la population au problème des nuisances sonores de la base d’aviation. Pour l’instant nous n’avons reçu aucune réponse des administrations ni des élus communaux et départementaux, ni des partis politiques. C’est que le parachutisme et l’aviation de plaisance sont assimilés à des activités sportives et qu’il ne fait pas bon s’attaquer à ce qui est perçu comme un espace de liberté. Que faire ? Je propose à chacune des équipes de s’exprimer. »
Ce fût alors un défilé de délégués de chaque équipe qui se présentent, disent ce qu’ils ont fait et vont faire.
Je prends alors la parole : « Avec Bloch et Dupont, on a prospecté la région à la recherche d’un terrain possible comme on s’y était engagé. Le défi à relever était double. Il fallait ne pas trop s’éloigner de la communauté urbaine et en même temps ne pas déplacer le problème de nuisance en allant dans une autre agglomération. Nous avons cherché et retrouvé les terrains qui avaient servi aux armées anglaises, canadiennes, françaises puis allemandes durant les deux premières guerres mondiales. Ils sont affichés sur la carte derrière moi. Avec le temps qu’il a fait, ça nous a fait quelques week- end en bottes à traverser sous la pluie, des terres à betteraves, des labours et des friches. »
« On a trouvé une plaine à l’orée d’une forêt..Il y a là , 50 hectares de mauvaises terres (du clite )d’un seul tenant ,qui ont servi de champ d’aviation aux anglais durant la guerre quatorze et aux allemands pendant la deuxième guerre mondiale. Le propriétaire a transformé sa ferme en gite et salles de réception. Il désire ne garder que 100 hectares à cultiver et pour peu qu’on lui donne un prix correct accepterait de vendre ces cinquante hectares.. A 15 kms à l’Ouest et 20 kms au sud est , il y a des terrains d’aviation avec des clubs en exercice qui pourraient servir comme terrains d’exercice pour des parachutages et de terrain d’atterrissage pour une extension possible. D’autre part la région est en plein essor touristique avec des hortillonnages à proximité et une belle forêt. La ville la plus proche est suffisamment éloignée pour que le bruit des avions ne gène personne. Voila où en est. ! »La salle apprécie le travail accompli par l’équipe de prospection et applaudit le discoiurs.
Avec tout le bruit autour de cette affaire de nuisance sonore, des journalistes cette fois se sont invités à la réunion et prennent des notes. Les applaudissements ont réveillé leurs plumes .Dans les journaux du lendemain Mercredi et aussi Jeudi, de longs articles commentent la réunion et secouent sérieusement le petit monde des pilotes et du club de parachutisme qui n’ont aucune envie de partir à la campagne et le font savoir