Roule ma frite
En Oléron, une association récolte les huiles de friture pour en faire un carburant qui fait rouler un petit train touristique autour de l’ile. et un tracteur qui nettoie les plages en attendant d’équiper en carburant les véhicules des collectivités locales. (Contact : résoléo@gmail.com )(1)
Je ne sais si ces carburants dégagent une bonne odeur de friture et mettent les iliens en appétit mais il me souvient des deux temps du boulevard ou j’habitais à Roubaix. En panne d’essence, les jeunes du quartier sonnaient chez moi pour me demander un litre d’essence à la pompe automatique 24 sur 24 qui n’obéissait qu’à la carte bancaire.
« Pour les deux temps, il faut ajouter de l’huile sinon tu vas cramer ton moteur. ».
-« T’inquiète ! Je chipe l’huile de salade à ma mère ! »
-« Il me semblait bien que ça sentait la frite quand tu passe devant chez moi en faisant vrombir ton moteur.. Mais ta mère ? Elle ne te dit rien ? »
--Ma mère ? Elle ne voit que du bleu. Et puis, je ne mets que trois bonnes cuillères à soupe, ça ne se connait pas.
A Oléron On évite , en récoltant les huiles de 200 restaurants et cantines , le rejet au fossé des huiles usées. « Roule ma frite » espère avoir l’autorisation de la direction générale de l’énergies et du climat pour développer son travail. Hulot s’en occupera sans doute .Il pourrait même donner l’idée aux Hauts de France où la frite est reine et les baraques à frites , légions .
(1) Le laboratoire poitevin Valagro spécialisé dans la chimie verte travaille sur un procédé de trans-estérification pour créer un biocarburant en mélangeant à l’huile de l’éthanol issu de déchets viticoles . Ce carburant issu à 99%I de la biomasse et produit localement pourrait servir aux flottes de véhicules des collectivités alentour.