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poésie - Page 40

  • La rivière chapitre 7

    ch. .7 : le bivouac à la belle étoile

    Résumé : Un chasseur surpris par la crue de la rivière s’installe pour la nuit sur un promontoire boisé et s’endort aux  chants  des oiseaux et aux cris des animaux.

    Le soir tombe maintenant. Je me prépare pour la nuit. J'installe les 4 selles en rond pour me protéger du vent du Nord encore sensible. Je casse le bois pour pouvoir alimenter le feu sans trop me déplacer. Ma chemise de chasse est en laine, elle est chargée d'odeurs fortes mais elle reste une chemise et je n'ai ni pull, ni couverture. Sur mon île, je ne suis pas seul ce soir. Il me semble que tous les animaux de la forêt s'y soient réfugiés ; les oiseaux surtout. C'est un véritable concert qu'ils me donnent. Le  « retch » « retch » d'une bécassine dérangée par la montée des eaux, le rappel rauque d'un faisan, les criailleries de geais en bagarre, le sifflement de la buse, le coin-coin des canards et tous les passereaux qui se sont attardés avant leur départ pour l'hiver, le rouge gorge au chant court, la bergeronnette et son tsilip-tsilip aigu, le pic-vert et son rire sanglotant, le chardonneret et son gazouillis. Je m'attends à un autre concert tout à l'heure pour nuit de pleine lune. Je n'ai vu ni renard, ni cerf, ni sanglier mais je suppose qu'ils vont observer dans la nuit cet hôte inhabituel qui sent le champignon et fait du feu.

    Le concert nocturne a dépassé mes espérances et bercé ma nuit :

    : L'aboiement grave d'un hibou des marais, le hululement de la chouette, des chuchotements cancaniers et des  froissements de roseaux avec, de temps à autre, le cri de détresse d'un animal traqué et les « houi » stridents du blaireau. J'ai sommeillé, le feu s'est  éteint, le froid me réveille.