La foi, l’espérance et la Charité des non chrétiens ou la sainteté du paien..
Il y a une sainteté païenne que l’on peut voir si nos yeux sont lavés et purifiés comme ceux de l’aveugle né de l’évangile à la piscine de Siloe.Pour voir cette sainteté, il nous faut dit Leclec " entrer dehors"selon cet oxymore incitatif.
Un jeune ménage qui galère pour trouver un appartement et va d’hôtels en hôtels et même parfois se trouve à la rue , accueille un frère au lourd passé ,poursuivi par des créanciers menaçants et trainant quelques casseroles . Voila une charité de non chrétiens à l’image de celle du samaritain de l’évangile.
Il fête l’anniversaire de ses 20 ans à la rue. Bientôt c’est la naissance de son enfant. Il garde l’espoir de s’en sortir avant la naissance. Ils font des projets et discutent alors qu’ils n’ont pas le moindre sous, de l’achat d’une poussette neuve pour le futur bébé. Voila une espérance indéracinable qui étonnerait Dieu lui-même aurait dit Péguy C’est l’espérance de la cananéenne qui va détourner Jésus de sa route pour qu’il accueille sa demande insistante et par là ouvre le champ de sa mission au delà des brebis perdues d’Israël. Serait ce déjà « l’inversion missionnaire »,une conversion vers l’autre dont nous parle Jacques Leclerc du Sablon (1)
Reste la foi .On ne peut dire croyant celui qui dit ne pas croire, bien sur, mais La crédibilité de la foi repose sur la perception que celui ou celle qui ne connait pas Jésus a de l’intériorité de la vie de celui ou celle qui s’en dit le disciple ou l’apôtre….La mission demande des êtres de dons et non de conquêtes. Porter le Christ sans le brandir comme une bannière …aimer les lointains en quêtant discrètement leur amour.(1)
C’est la foi du centurion, la foi de la samaritaine, la foi de Jaire ou de cette femme anonyme qui touche la frange du manteau de Jésus. Foi des retournements.
Voici donc mis en exergue, la sainteté des non -chrétiens voir des païens : la Foi, l’ espérance et la charité. Faut il leur proposer le baptême ? Oui sans doute mais sans pression et encore moins sans contrainte.
(1) Vivre « à la Jésus » chez Karthala. Jacque Leclerc du Sablon.