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contemplation - Page 7

  • coeur brulant

    « Notre cœur n’était il pas tout brulant ? » (luc 24/32)

    Aurore 20 ans demande le Baptême nous raconte Christian Alexandre dans son livre « être mystique (1) ». « J’avais 5 ans quand j’ai rencontré une religieuse qui m’a parlé comme à une grande personne .Mon frère est né à la même époque, je ne m’en souviens pas .Mais ça je me le rappelle» Dans cette expérience d’une dignité reconnue dans une petite enfance difficile Aurore voit la racine de son engagement dans l’ACE puis en JOC et enfin sa demande de baptême.  Tous les croyants ont connu un jour ou l’autre «  une émotion forte ou un moment plein du bonheur de croire ». Ils ont été un jour bouleversés ou simplement rejoints par «  cette claire évidence d’être aimés de Dieu ».

    Olivier a été placé par l’ADAS dans une famille d’accueil. Le placement s’est prolongé une dizaine d’années Il est devenu en quelque sorte membre de la famille Le frère aîné se marie et lui demande s’il veut être le parrain de sa fille..Ce fût un bouleversement pour Olivier. Il devenait membre à part entière de la famille. Le frère ainé lui faisait confiance pour ce rôle de parrain. Ce fût ce qui a déclenché sa demande de Baptême. Jusque là. Tout en militant à la JOC il avait toujours refusé de faire le pas, de dire père à Dieu et même de participer aux célébrations proposées aux jocistes.de sa fédé.

    La rencontre d’un Dieu qui nous aime, nous respecte, nous fait confiance passe bien souvent par l’expérience plus ou moins bouleversante qu’ont faite Aurore et Olivier. Expérience qu’ils n’arrivent pas d’ailleurs à décrire .Mais s’.ils ne trouvent pas les mots pour en parler, elle n’en est pas moins déterminante dans leur cheminement.

    .Tante dédette a 97 ans, contemplative dominicaine dans son couvent, elle écrit à ses neveux et parle de son enfance : « Comme je les aimais ces 12 frères et sœurs dont j’étais la douzième et qui sont maintenant tous au paradis.Quelles années merveilleuses dont le souvenir est ineffaçable.  Mon amour si grand de la famille ne fait que grandir avec l’âge » « Ma confiance en Dieu est  celle du tout petit enfant s’’abandonnant totalement dans les bras de sa maman, au point de s’y endormir ». « Prenons exemple sur ce petit qui ne met aucun obstacle à son abandon  »

    Un autre souvenir très chargé d’émotion « : Le signe de croix qui m’a le plus frappé, c’est celui que me fit maman juste avant de mourir. Comme à l’habitude un petit signe de croix sur le front ; mais c’était le dernier et il m’a marqué pour la vie…j’avais 13 ans et c’est sans doute ce souvenir de jeunesse qui m’a amené aujourd’hui à vous parler de ce simple geste».

    Etre la petite dernière d’une famille de 12 enfants avec toute la tendresse partagée .recevoir le dernier signe de croix d’une maman qui meurt quand vous avez 13 ans. Voila des expériences déterminantes.

    Pour que « ce cœur brulant » au delà des souvenirs pleins d’’émotion se transforme en engagement assumé en Eglise à la suite de Jésus il doit passer par le langage de la foi médité en communauté et surtout la prière, car, « il est difficile de redevenir petit enfant quand on est grand. Ce n’est pas jouer au bébé .Il faut changer le plus profond de notre être et devenir vraiment ce que Dieu nous a fait  » .C’est ce que la tante dédette vit depuis de longues années et fait partager à ses neveux dans ses longues lettres circulaires. Si vous le voulez, sous la rubrique « lettre à mes neveux », j’y reviendrai de temps à autre et, avec sa permission, je vous en lirai des extraits.

    (1).être mystique ed. foi vivante. Vie spirituelle