chapitre 3
Croyances moyenâgeuses
"Croire ce qui mérite d'être cru, pour ne pas croire le reste" Gobineau .
Il est d’autres « déclencheurs de réussite » qui sévissent auprès des simplets qui se laissent prendre. Des mages en tout genre, qui vivent au crochet de ceux qui sont sans défense. Ils leur prédisent un avenir radieux et les malheureux se laissent prendre .La bêtise est une dure épreuve et fait souvent de ceux qui sont plus bêtes que méchants, les victimes de ceux qui sont plus méchants que bêtes et prennent les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.
J’ai proposé mes services un jour à une victime déjà escroquée qui n’osait pas réagir et rompre avec un « mage » qui la relançait .Elle a refusée. Je lui ai dit que je prenais sur moi tous les mauvais sorts. Je lui ai promis, que je serai a l’heure dite au rendez vous fixé et mettrai le mage dehors et le poursuivrais s’il le fallait pour escroquerie après lui avoir botté les fesses. La victime a refusée, terrorisée à l’idée qu’il reviendrait à la charge après mon départ et lui jetterait quelques mauvais sorts. Ici, ce n’est plus de bêtise qu’il s’agit, mais bien d’ignorance et d’obscurantisme. Une peur totalement irrationnelle. Une croyance non éclairée par la raison ne peut s’appeler la foi, affirme vigoureusement Benoit XVI.(1)
Finalement il y aurait encore aujourd’hui, trop de croyants . .Trop de gens naïfs qui croient n‘importe qui, n’importe quoi ! « Trop de croyances non éclairées par la raison »..Il nous faut, en ces temps maussades, nous abriter avec Péguy sous le porche de la deuxième vertu.(2)
(1)« Dépourvue de Vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme ; L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement remplie. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité ». Benoit XVI . L’amour dans la Vérité Cerf. 2009.
(2) La foi ça ne m’étonne pas ,dit Dieu , J’éclate tellement dans ma création …….. que pour ne pas me voir vraiment, Il faudrait que ces pauvres gens fussent aveugles . La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’espérance .Le porche du mystère de la deuxième vertu.Ch Péguy.
chapitre 4
Le pouvoir et la bêtise
La bêtise fait donc souvent des victimes, victimes des malins. Elle fabrique parfois aussi des bourreaux. Quand les andouilles ont du pouvoir, ça craint et parfois ça saigne : .Depuis l’adjudant de quartier à la Courteline qui sans état d’âme distribue ses jours de taule et sucre des permissions en passant par beaucoup de petits chefs un peu partout dans le monde .Souvenons nous des andouilles de l’ile Farouche
Comme Pantagruel dinait joyeusement avec ses gens, il aperçut quelques petites andouilles peu farouches qui grimpaient et montaient sur un grand arbre sans dire un mot prés du réduit où fraichissait le vin ;. Aussi demanda t il à Xénomane : « quelles sont ces bêtes ? » « Ce sont des andouilles » répondit Xénomane. « C’est ici l’ile farouche …la guerre règne depuis longtemps entre les andouilles et carême- prenant leur ennemi….depuis la déclaration du concile national de Chézil qui les tracassa, chicana et intima en justice, ils se sont horrifiquement aigris, envenimés, irrités et obstinés dans leur cœur » « il va y avoir une prise de bec, ces andouilles pourraient bien vous prendre pour Carême prenant..mettons nous en devoir de leur résister » « ce ne serait pas, dit Xénomane , une mauvaise décision : Les andouilles sont des andouilles ,toujours doubles et traitresses. »(4) Heureusement, Niphleseth la reine des andouilles est pacifiste et intelligente. Comme quoi, tout arrive. On peut avoir du pouvoir ,être une andouille et comme Niphleseth n’être pas méchante. (5.)
(4). « le serpent qui tenta Eve était andouillique » affirme Rabelais
(5) le quart livre. Rabelais
chapitre 5
au musée.
Les Goncourt disaient « Ceux qui entendent le plus de bêtises au monde ce sont les tableaux de musée ». Ils ne parlaient pas des réflexions des bobos « connaisseurs » que d’aucuns appellent des « philistins ». Ceux là font commerce des tableaux en pressentant leurs valeurs futures .Ils se taisent, spéculent d’un œil froid repèrent des œuvres peu connues dont ils espèrent tirer profit .Ils ne se trompent pas toujours. Les Goncourt pensent aux andouilles ,encore elles, celles qui s’extasient devant quelque tableau sans rien y connaitre et disent beaucoup de bêtises avec des cris soit d’admiration ,soit de détestation. Pour éviter cela, il nous faut essayer d’apprécier la beauté des choses par nous même avec « l’œil du cœur » et les tripes , écouter les explications des vrais connaisseurs , ceux qui nous paraissent mieux comprendre que nous les choses de l’art , et surtout éviter les exclamations et les superlatifs de « précieuses ridicules » : « Quelle merveille ma chère , C’est génial, extra, super » etc. Ayons pitié, de la Joconde et de l’ange souriant de Reims. Ils voient passer des milliers de visiteurs chaque année, respectons leur sourire énigmatique alors que parfois les bêtises qu’on raconte devant leur portrait, leur donnent envie d’éclater de rire. Il est vrai que s’ils pouvaient se laisser aller, ce serait plaisant, mais tel n’est pas le sujet . En attendant d'en rire ,la bêtise leur fait grincer des dents .Ci dessous une métamorphose plutôt sinistre : ce qui reste du sourire de la Joconde et de l'ange de Reims un soir d'affluence.
p.s. Conseils pour contempler une œuvre d'art de François Peltier:
-Regardez le style : Les lignes, les formes,les couleurs sont le vocabulaire du peintre.
-Entrez en dialogue avec l’œuvre en discutant avec vous même et vos amis.Un bon tableau parle ,écoutez le !.
musée du sourire ,
soyons sérieux