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thomas

  • humour

     

     

     

    Voici encore deux notes  pour le prix d'une pour rire :

     

    Thomas ne fait pas le mariole !

    Ils sont tous les douze alignés sur la plage, face à la mer de Galilée. Tous derrière Jésus qui s’avance  en marchant sur l’eau. De fait ils ne sont pas tout à fait douze car Thomas à l’arrière trace son propre chemin. Tandis que les onze  bien alignés derrière Jésus semblent marcher sur les eaux  sans problème, Thomas  lui s’enfonce : Chevilles, mollets et enfin  la ceinture. Alors  Jésus se retourne  et lui dit : « Thomas ne fait pas le mariole, marche sur les pierres comme tout le monde ».

    Certains m’ont dit que cette histoire  les a fait rire mais qu’ils la trouvent insolente. Qu’en pensez-vous ? As t'on le droit de rire ? Eh bien oui ! On a même le devoir de rire .On peut éviter le ricanement, la dérision, le mépris des croyants,le rire des casernes et rire  franchement sans retenue  si l’histoire est drôle bien entendu. Un chrétien triste est un triste chrétien. C’est connu. Thomas, l’homme qui doute, qui veut voir et toucher pour croire n’est pas dans cette histoire victime de son manque de foi comme Pierre  le fut un jour mais  simplement de son indiscipline supposée.

    Ce qui sert  de sous bassement   à cette histoire  est un récit  de l’évangile de Matthieu  au  chapitre 14 versets   22 à 33.(1) On y voit Jésus, au petit matin, rejoindre la barque ou ses amis luttent contre des vents contraires et  prendre par la main Pierre  qui  atteint par la peur se met à couler.  Ce récit dans Matthieu est  de  facture allégorique. La barque de Pierre, c’est l’église  des années 80  affrontée  à  toute  sorte de courants contraires et déjà cruellement persécutée. La  foi en la présence de Jésus  au sein de la communauté calme les peurs. La mer  étant le siège  des forces du mal, Jésus  est  présenté   comme celui qui la domine et donc  est   victorieux  du mal. La même idée  se retrouve au chapitre  8 dans le récit plus connu de la tempête apaisée.

    Celui qui fait confiance  à Jésus, à sa main tendue, à sa présence  attentive, n’a peur de rien. Il a l’esprit tranquille  .Il est disponible pour  le rire quand l’histoire est drôle. Y a-t-il  au monde endroit plus joyeux  que les  cloîtres et les tables de presbytères ?Les sinistres"agélates"(2) prennent  pour hérésies  de joyeuses folatries",écrivait Rabelais .

     

    (1) « La barque était battue par les vagues, les vents étaient contraires .Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux ……. « confiance c’est moi n’ayez pas peur » !.......Devant la violence du vent Pierre eut peut et commença à couler, il s’écria : »Seigneur sauve moi « Aussitôt Jésus  tendant la main, le saisit et dit : »Homme de peu de foi pourquoi as-tu douté ».Et quand  ils furent montés dans la barque, le vent tomba…. »

    (2).De a privatif  et de gélatos, le rire : Ceux qui ne savent pas rire.

     

     

     

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    Le coq d’Albanne

     Ce coq là n’était  pas silencieux comme celui qui, crête au vent, tourne sur son axe bien huilé au sommet du clocher. Il chantait matines  sur le mur  du jardin de la cure  et réveillait  tout le quartier et notamment  le bon curé .On dit que les coqs   des clochers n’ont pas de pattes .Certains  expliquent  malicieusement t  qu’ils n’en ont pas besoin ,puis que chez les curés il n’y a rien à gratter .Mais ce coq là avait deux pattes  bien accrochées dans la  clôture tandis qu’il  lançait ses cocoricos. Elles lui servaient de train d’atterrissage  pour faire un  piqué  dans le parc à salades qu’il grattait  sans retenue. Un peu à la  fois  l’idée de lui tordre le coup  a germé  dans la cure .La décision n’était pas facile à prendre. Ce sont  les circonstances qui  ont précipité l’affaire. Un invité de marque, l’évêque en personne s’annonçait  et Simone  fait savoir qu’elle a trouvé une jolie recette de coq au vin .Dés lors, Le sort du  coq   était scellé. Il a terminé son existence dans l’assiette de Monseigneur.  Le propriétaire du  coq ne l’entendant plus chanter   fait une enquête de voisinage. Il  se heurte   d’abord au silence complice de ceux qui savent, puis s’entend dire de manière sentencieuse : « coq bavard, coq au pinard ». Intrigué, il sonne à la cure  et dit au curé son étonnement devant le double silence : celui de son coq et celui des gens. Ah, mon pauvre ami lui dit le curé  qui se souvient  des cocoricos tonitruants  mais aussi   de la douce musique  du coq en train de mijoter : « trop parler nuit, trop  gratter cuit », il continue en chantonnant   « trop manger n’est pas sage…. l’amour est de tout âge … pendant la nuit, tous chats sont gris » (1) puis, porte fermée, il ajoute en marmonnant entre ses dents : « T’en es marri ? Moi  je me marre  et  désormais, je dors »  La morale de cette histoire : « Du curé ne grattez pas les scaroles sinon, c’est la casserole »

    Voila une belle histoire où pour une fois la victime n’est pas le curé. « Bouffer du curé» , oui  mais  avec modération  car  « trop manger n’est pas sage ».Il y a certains acharnements anticléricaux   qui  révèlent  parfois  que  ce n’est pas un cléricalisme  en déclin  ou disparu mais l’évangile lui-même qui  dérange . Ainsi  Les prêtres qui aux indes prennent le partie des intouchables, ceux qui au Nord Brésil  sont avec les paysans sans terre, ceux qui  durent  dans une présence active  dans les quartiers difficiles en France,ceux qui comme le pére Vandenbeuch  s'investissent  auprès des gens  au fin fond de l'Afrique, ceux qui se solidarisent avec les sans papiers ;ces prêtres là dérangent  les bien pensants     en  travaillant à ce que «  les derniers deviennent  les premiers » (2)…..Mais je me tais car « trop parler nuit » et il pourrait m’en cuire..

    (1)    Chanson de collé

    (2)Evangile  Matthieu  ch. 20 / 16

     Mon dernier livre est "référencé" .Vous pouvez le commander en librairie.Il a 300 pages et vous promènera en forêt.A lire sans bottes, en charentaises,quand la pluie  frappe au carreau.

    Son titre : Nouvelles forestières , aux éditions Persée.Mon nom d'auteur  Louis Fernand Olbec.