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  • le cercle du silence

    des actes et des paroles,non violence,force du silence,droits de l'hommecercle (s)  du silence

    Depuis huit ans  dans toutes les villes de France  des femmes et des hommes  forment  durant une heure  chaque dernier Mardi du mois  un cercle de silence  protestataire. C’est la démarche non violente  d'un cercle silencieux , accusateur et immobile formé de militants   actifs par ailleurs pour la défense des droits de l'homme.(1)

    Sur le tract qu’ils distribuent  aux passants  ils disent leur refus  de voir  nié  les droits de l’homme  dans  le pays  et l’affichent :

                     

    Pour que la France redevienne  le pays des droits de l’homme ».

    Robert Badinter  dit que la France  n’est pas le pays des  droits de l’homme  mais celui de la déclaration  des droits de l’homme. Ce qui n’est pas la même chose. Mais peu importe, ce qui compte  ce n’est pas, hier, c’est aujourd’hui et demain .

    -Aujourd’hui à Calais ,l’expulsion en dehors de la ville  des réfugiés  Erythréens ,syriens ,afghans, irakiens  etc. qui s’abritaient tant que bien que mal  des tempêtes  à répétition   dans  des entrepôts à l’abandon  ,des soupentes délabrées  et des maisons  vides .En  début Avril , Ils en sont   chassés sans ménagement loin de la ville dans une ancienne décharge plus ou moins aménagée. (plutôt moins que plus d'ailleurs)

    -Aujourd’hui, Ce sont les 10% de retraités  qui vivent sous le seuil de pauvreté. Sur les 16 millions de retraités,  10%, ça fait 1 million 600 mille  français. Impossible de ne pas  en rencontrer à moins de fermer les yeux.Leur rapeler s'il le faut  qu'ils ont des devoirs  mais  surtout  les aider à faire valoir  des droits que beaucoup  ignorent.

    -Aujourd’hui, ce sont les sans papiers, sans salaires, sans logis, sans travail, sans revenus que  l’on croise  parfois et à qui  il faut  donner  et redonner des droits  et  surtout le droit de vivre, de rêver et d’espérer.

    - Demain, éviter «  l’hypertrophie déclaratoire » à laquelle nous pousse la dimension identitaire  des droits de l’homme  en France  pour relever  un certain nombre de défis :

     Ainsi, La France pourrait communiquer de manière plus claire sur  sa politique de conditionnalité.

    Il faut prendre au mot les dirigeants autoritaires  pour les confronter à leurs propres contradictions en matière des droits de l’homme. Développer un dialogue critique, non seulement accusatoire  mais aussi  incitatif  pour mettre en évidence les avantages pragmatiques  du respect des droits de l’homme.

    Soutenir davantage les acteurs non étatiques .Travailler  plus étroitement  avec la société civile.

    Il s’agit  en somme de faire des droits de l’homme  un des critères, non pas d’affichage  mais de détermination de la politique étrangère. La  diplomatie  des droits de l’homme n’est pas une diplomatie de langage  mais une diplomatie d’action….Il  faut non seulement reconnaitre  mais aussi prouver que la politique des droits de l’homme  joue un rôle essentiel  dans une politique étrangère responsable.(2)

    Autrement dit, assez de paroles, une action déterminée  et claire  dans la durée.

    « Face à  la mise en question des droits de l’homme  dans le monde : Progression des régimes autoritaires, affaiblissement moral  de l’Occident, crise des institutions internationales, il apparait  que  leur prétendu déclin  est plutôt une crise de croissance .Il importe d’en faire  un des critères, non pas d’affichage mais de détermination  de la politique étrangère de le France.

    Bien entendu , il faut rester vigilants pour que soient respectés les droits de l'homme aussi dans l'Hexagone  et les Dom Tom.C'est  l'appel silencieux  de ces militants super actifs qui prennent  une heure chaque mois  debout  et en silence pour  affirmer  la grandeur inaliénable de l'homme.

     

    (1) A Dunkerque le cercle du silence se tient chaque dernier Mardi du mois de 18 à 19 h  à l'intersection de la rue de la marine  et du boulevard Ste Barbe  face à la place Jean Bart.

     

    (2) La fin des droits de l’homme ? Jean Baptiste  Jeangéne Vilmer   Revue ETUDES mars 2015.