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  • les avions de la discorde

     

     

    des gens s'organisent pour faire  cesser le bruit énervant de petits avions qui montent en tournant  longuement avant de larguer les parachutistes.

     

    Chapitre quatre

    Une pierre dans mon jardin

     

    Ayant eu droit   aux honneurs de la presse pour avoir concrètement  prospecté la région  et  trouvé  un terrain possible, la critique s’est   focalisée sur moi .J’ai reçu un courrier de pilotes furieux, de moniteurs de parachutisme  horrifiés à l’idée de  devoir faire  trois quart d’heure de voiture pour  exercer leur sport. Un jour ,que  je fais tranquillement la sieste dans le jardin , j’entends  un avion raser  mon toit, faire demi tour , revenir  à hauteur de sapin et lâcher une  banderole attachée à un pavé  dans le parterre de fleurs  à deux pas de  mon transat. C’est simplement un  de ces drapeaux qui  servent à délimiter les dz mais le pavé auquel il est attaché, a  écrasé mes bégonias dans lesquels, c’est connu, il ne faut pas charrier. A quelques mètres prés, je recevais le pavé dans l’estomac, voir sur la tête .On dit que l’enfer est pavé  de bonnes intentions. Ce pavé  ne   vient pas  de l’enfer, il vient  bien du ciel  mais avec  de bien   mauvaises intentions. C’est ce que me précise  un message  anonyme reçu dans ma boite aux lettres : « Premier avertissement, sans frais. Occupez vous de vos affaires. Cessez  de  vous occuper de nous trouver un terrain  en  campagne. Nous sommes bien là où nous sommes et  n’en partirons pas ».

    La presse a réveillé les décideurs : préfecture, politiques à tous les étages (commune, département, région), , urbanistes, chambres de commerce. Je suis invité à une réunion  à la préfecture ainsi que Block   avec Fernand Ceugniez . Le préfet a cru bon d’inviter en même temps  le président du club des parachutistes  et le directeur de la base aérienne. Une table ronde fourre- tout où  personne n’écoute personne. J’ai pu laisser  un dossier solide  entre les mains du préfet en espérant qu’il l’étudie .Reste le pavé dans les bégonias ! J’attaque en fin de réunion :

    -«  Monsieur le préfet, vous étiez bien jeune en 68 pour vous souvenir des pavés  que les jeunes arrachaient à la chaussée pour envoyer  sur les forces de l’ordre. C’était de petits pavés parisiens, de la taille d’un gros caillou. Le pavé que j’ai failli recevoir sur la tête était, lui,  un vrai  pavé du Nord, il tombait du ciel  avec le poids  et la taille de ceux du  Paris- Roubaix, de l’enfer du Nord. Mes bégonias ne  s’en remettent pas, laisserez vous impuni cette tentative de meurtre ?».

    -« Une enquête est en cours  monsieur Durant et croyez bien nous ferons toute la lumière sur cette affaire. »

    -«Il y a urgence de mettre au pas  certains membres du club des parachutistes et des aviateurs. Le comité  que nous avons formé avec ceux que le bruit des avions dérange  ne comprendrait pas que vous ne  fassiez diligence. Beaucoup ne dorment que d’un œil, se lèvent au moindre aboiement de leur chien, n’osent plus  aller dans leur jardin, lèvent le nez  comme on faisait jadis pendant la guerre  au moindre ronronnement d’avion. Faut il que nous entrions en résistance et dans une lutte clandestine  comme entre 40 et 44 ? Je trouve bien silencieux les clubs  concernés qui avec un esprit sportif  auraient  du d’eux même se désolidariser de ce genre d’action et mettre dehors le coupable»