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commune libre d'albannette

Rentré

 
 

   

 
 
 

Rentré  à Dunkerque depuis une quinzaine  ; je traine  encore dans ma tête  un petit air de Savoie .

 

         Voici les premiers décrets(ordonnances) de La commune libre d’Albannette ( livre d'or  de l'école page 442)

 

            Face Nord, sur le pilier Est de la chapelle, un panneau d’affichage accueille les touristes en visite dans le hameau avec 7 décrets adoptés à l’unanimité, sans vote

 

- Article premier : Il est interdit de manger des carottes crues à partir de 23heures. Tout contrevenant sera verbalisé. Qu’il ait deux ou quatre pattes (allusion aux cerfs qui dès qu’à l’automne les clôtures électriques étaient démontées, se précipitaient sur les jardins et avalaient en une nuit des tablées entières de carottes, indifférents aux bruits de casseroles que faisait Arlette pour les chasser).

 

- Article deuxième : Pour respecter le sommeil des habitants, on est prié de ne pas éternuer sur les chemins avant l’heure de l’Angélus. Ceux qui ont le rhume des foins doivent se munir d’une autorisation spéciale et d’un certificat médical attestant leur allergie.

 

- Article troisième : Il est désormais interdit aux brouettes de doubler sur les chemins. Seul le croisement est toléré en employant les précautions d’usage (clignotant et avertisseur).Quand, dans les années 80, la route a permis enfin d’acheminer les matériaux jusqu’au hameau, tout le monde s’est mis à réparer les maisons et ce fut un défilé continuel de brouettes. Il fallait donc légiférer.

 

- Article quatrième : La cloche de la chapelle ayant la capacité d’envoyer les orages sur Albanne, elle sonnera quand s’amoncelleront les nuages noirs du coté de la grande Chible. Le chapelain en titre sera bien avisé de verser dans les axes une goutte d’huile afin d’éviter tout grincement indésirable. Ne pas sonner quand un couple de rouge-queue prépare l’éclosion d’une nouvelle nichée. Appeler ce jour là les gens à la prière en criant comme font les muézin à Marrakech.

 

-Article cinquième : Albannette est fière d’être visitée mais ses habitants ne sont pas des indigènes analphabètes. Prière de leur poser des questions intelligentes (exemple : Que faites-vous des escargots que vous ramassez les lendemains de pluie ? Réponse de Céline : « Je fais des tartes avec leurs cornes ». Voila la réponse de la bergère au berger .A une question stupide réponse à l'humour  grinçant.

 

-Article sixième : Chaque année quand revient le temps des cerises et des prunes, Les blaireaux sont invités à faire leurs déjections colorées en dehors des chemins. Ils peuvent chanter mais chanter juste et varier les paroles.

 

-Article septième : Les escargots sont des gastéropodes (gastéro : l’estomac, podes : pied). Ils ont l’estomac dans le pied. Ce qui fait moins mal que le pied dans l’estomac. Les consommer avec modération et les ramasser selon son  appétit .En laisser pour les enfants qui organisent des courses sur planche inclinée et mouillée et des étables dans des caisses à fromage avec des feuilles de salades comme garde-manger.

 

P.S. Rédigé avec Bénédicte pour affichage afin que nul ne l’ignore, le 26 Août de l’an de grâce 1991

Commentaires

  • 8/2 Serge.
    -Notre survie, notre Horizon-
    ***
    « On-t’as-don-né les-oi-seaux, Dou-Dou –dou-
    Les ruisseaux pleins de roseaux, Dou, Dou ,dou wa
    -Puis- que- tu- as- tout- re-çu- Dou,Dou, dou Oouais
    -Donne-à-ceux –qui-sont—perdus.
    -Dou- Dou- dou ai. »
    De « Donne », H .SalvadOr//B.Vian

    ***
    -Le pythouck-

    Cocoth décroche son chapeau mexicain de derrière le bar.
    Silhouettée en petit bateau, le cône de paille lui allonge
    le regard tandis que pose
    Sans contrarier la ligne de son sourire charnu, ses dents
    ‘ du bonheur’ abandonnent un instant sa tâche.
    Elle redresse la poitrine, reprend son souffle. Pousse l’eau
    au Piston. L’eau chaude embue le verre du récipient et ces
    verres cerclés d’or.
    Elle n’y voit goutte. Mais ça l’amuse quelque peu.
    - « Forfait ! Non pas ! » Dit-elle retrouve à tâtons ses tasses
    à café sous le plan de travail.
    -« Allez famille Pyrex en ligne, je ne veux voir que trois
    Têtes, sur leur coupelle respective.
    Elle verse un nuage de fumée pour nous réchauffer.
    La cafetière remplit, haut et rapide, à la turque…
    apaise les instincts du soir, inonde les oreilles, r
    échauffe les visages et..
    -« Voici celui qu’on attend couleur, arôme, café. »

    Serge :-« Un petit peu pour moi, merci… je dois dormir. Et toi,
    Qu’as-tu fait ? »
    L’Haricot :-« visiter le chantier des Caterpillars… »
    Serge :-« 600 chevaux ? Conducteur d’engins, voilà
    un beau métier»

    L’Haricot :-« c’est imposant, peut-être plus.
    C’est toujours impressionnant. Ici, le maitre d’ouvrage prend
    Son sable et pas à la petite cuillère.
    Il dépose les fines au vent du sud, les bas-côtés d’une desserte
    Dunkerque-Auchan.
    Au port Ouest, le complexe Sidérurgique
    sur l’eau est comme plus accessible désormais…

    A nous, la cote et ses fumeroles, ses moulins d’acier.
    Nos amis de chez’ Caters.’ façonnent dans » un va et vient »
    de chenillards, de pelles, de plateaux-bennes….
    « la Zone de loisir dite du Puytouck ».
    Sur cent hectares de travaux se dessinent le premier
    Parc d’ un îlot baptisé
    ‘la ville Nouvelle des Synthes ‘ .
    Centre géographie du port de Dunkerque. »

    Cocoth:-« Qu’est qui fait là ce sable ? »
    L’Haricoth :-« Des dunes, encore de dunes toujours des dunes…
    Protégeant et faisant matelas pour une double voie, un lac et
    un Canal pour assécher les terre au sud de la N1 et taquiner
    le bouchon et la planche à voile. »

    Les chaumes trainent aux abords de trois fermes, je l’ai constaté.
    Un bassin se remplissant redonne au vide et au produit du
    creusement moins de prise à l’interdit, au danger’.
    L’Haricot parle de roseaux, de fossés drainants, de la
    « Commune Libre du Puythouck »,
    de la commune du ’Coin aux grenouilles ».
    Avec le chef Yves, l ’Haricot, pour auxiliaire, dressent des plans avec
    les brins qu’ils ont Choisis. Yves fonctionne à la » Sernia Bock »,
    il faut rentrer encore jusque Bergues, sous la pluie et le noir,
    Tout de même !
    Nos vaillants contremaitres tissent autour de la
    ‘mare aux grenouilles’
    un petit bois, avec sa mémoire des lieus qui apprivoise l’eau,
    ignore les colonnes EDF transportant l’énergie de la plaque
    industrielle.
    La « Commune Libre » enfantera dans les humeurs du
    « Sophoras du Japon »tuteuré au » prunus mirobolan »
    Parmi les bouquets fourchus des pins se glissent des tilleuls et tout
    une série de solitaires :
    Le catalpa,
    le Hêtre,
    le Marronnier,
    les sycomores,
    les platanes….
    Pas de liberté sans saule
    les saules pleureurs dans leur rameaux, emportent
    Les crataegus, les pirus, malus baccata, noisetiers ,les lilas…
    Du temps de demain.
    Claire, le22/9/17 « sur la commune libre d albanette »

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