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Société - Page 210

  • Les roms

    gitans,rom,tsiganesenvoi de Sylvie d'Emmaus Dunkerque:

    « Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen.  Voilà la troisième fois que j'en vois et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons.

    Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols, et j'ai entendu de jolis mots à la Prud'homme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre.

    C'est la haine que l'on porte au bédouin, à l'hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Il est vrai que beaucoup de choses m'exaspèrent.

    Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »

    G. Flaubert, lettre à George Sand, Croisset, vers le 15 juin 1867


    Singin’ in the  rain

     

    Elle ne danse pas comme Fred Aster sous la pluie  mais elle chante et je  l’entends  plusieurs fois par semaine même quand le vent  vient du Nord.  Une « voyette » derrière chez moi  me mène en vélo jusqu’au carrefour où elle fait la manche. Quand le feu est rouge pour moi, je tends l’oreille. J’imagine qu’elle psalmodie ses demandes  en passant d’une voiture à l’autre. « Mesdames, messieurs une petite pièce pour mon bébé. Il a froid, il a faim ».

     

    Le feu passe au vert, elle laisse partir  les quelques uns  qui ont donné et les autres , flot d’  indifférence.

     

    Où donc  puise t elle la force de chanter  quand le vent du Nord fait frissonner sa longue robe gitane ?

     

     

     

     

    Sans commentaire !