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vie spirituelle - Page 116

  • Qui suisje ?

    Qui suis-je ?
    "Égaré dans la nuit
    Dans ce qui est l’obscur complet
    J’avance lentement
    Me tenant par la main "  Franck Venaille
    A moins de rencontrer un jour des cousins  sur une autre planète  dans l’immense univers , l’homme est seul à s’interroger sur son existence ,à se demander qui il est ..Seul existant parmi les vivants sur terre  et peut être dans l'univers. Même les bonobos proches génétiquement des hommes ne se posent pas la question de leur propre existence et de  ce qu' ils sont.
    Quelles réponses à cette question. ?
    La parole aux médecins d’abord. Je ne parle pas des Diafoirus et de  leurs clystères, mais des médecins sérieux qui ont quitté chapeaux pointus et soutanes de clercs.
    Affrontés à la maladie de leurs patients, ils cherchent à percer le secret du mal . Ils ont d’abord sondé des cadavres pour voir comment se composent les viscères sans y trouver bien entendu leur âme  déjà échappée , mais ils ont ouverts aussi des vivants pour les délivrer du mal qui les ronge .Aucun n’a trouvé à l’aide du bistouri l’âme du patient et le secret de son humanité (1). Mais il est des médecins qui écoutent leur patient et découvrent que les hommes  sont des puits d’angoisse .N' ont ils pas  la mission  de les  apaiser ? sans pouvoir totalement les guérir , car l’angoisse est le propre de l’homme et de son être au monde (1bis).( Un cheval fait un écart quand il prend peur mais à part Jolly le cheval de Lucky luke et Tornado , le cheval de Zorro , il n’est pas traversé par des angoisses métaphysiques au point de se demander ce qu’il fait dans ce monde et qui il est ).
    Une première réponse donc à la question : qui suis-je ? :  L’homme est un mortel comme disaient les anciens, un être vivant qui a conscience d' exister  et se pose des questions en tâtonnant "dans l’obscur complet de la nuit.(F V)" .
    A coté des médecins, il y a des anthropologues dont c’est le métier de répondre à la question .
    - Les ethnologues situent l’homme dans la société où il vit. Demandez à Lévi Strauss .
    -Les paléontologues plongent dans la préhistoire et découvrent d’où vient l’homme et son évolution. Demandez à Darwin.
    -Les psy vous plongent dans la profondeur du subconscient et vous proposent l’analyse pour répondre à la question .Voir Freud , Lacan et consort .
    - les philosophes ont de tous les  temps tenté de répondre à la question : Pascal parle de « roseau pensant ». C’est bien vu. Descartes ne disaient ils pas : « Je pense donc je suis » .C’est vrai mais il ajoutait « dubito ergo sum » et rejoint ainsi « Franck Venaille l’inconsolé ,  doutant et tâtonnant dans la nuit ».
    -Reste « the last but non the list » Le rapport de ce mortel avec le divin.
    Pour Mircéa Eliade (2) l’expérience de la transcendance est chose courante dans l’humanité. Elle se réalise lors de « Hiérophanies » :
    -Le sentiment intense d’une relation à un Tout Autre mystérieux
    - La nécessité d’un support objectif (objet, lieu, livre, personne, événement) jouant le rôle de signe.
    Dans les religions archaïques , il s’agira d’un objet ou d’un lieu sacré ( pierre, arbre, sommet d’une colline) qui deviendront espace sacré, idoles. Cet espace sacré culminera dans le livre ou l’Ecriture sacrée avec l’avènement des grandes civilisations.
    La question : Qui suis-je ? Trouve une réponse et devient alors, je suis un mortel face à l’immortel qui m’a façonné , tiré de l’argile et pétri comme un potier. Le sacré se cristallise en religion quand les hommes utilisent la parole pour dire leur expérience de Dieu et ce sont les récits de la création dans la genèse. : « Dieu dit :faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance ».(3)

    "Toujours égaré dans la nuit , j'avance lentement   mais j'avance , je me prend la main et Dieu me prend par  la main."

     

    (1)  J'ai donné mon corps à la médecine. Que trouveront les professeurs  en  moi ,à part quelques nécroses dans mon foie d'amateur de        bordeaux ?.  Qu'auraient ils  trouvé en Titus et Bérénice ?  Un grand amour  contrarié ? Est ce visible  comme un ulcére à l'estomac ?

    (1bis) voir le « da zein » d’Heidegger'( l'être au monde)


    (2) « Les religions au risque des sciences humaines » .Gérard Donnadieu.Essai de l’école cathédrale.Parole et silence

    (3) Génése   ch 1