Nativité
« Ils ont poussé la porte d’une étable et découvert ahuris un bébé couché dans une mangeoire .L’amour de Dieu se révèle à eux dans la fragilité d’un nouveau né. Serait ce la promesse d’un possible …. ? Serait ce Une folle espérance pour un monde plus juste… ? Un monde où les richesses seraient partagées…. ? Un monde où chaque enfant aurait droit au respect ? ….. Oui ! Chaque fois que des gestes de solidarité se tissent, chaque fois que la haine fait place à l’amour , c’est Noël, c’est la promesse d’un possible !.(1)
Chaque fois qu’un nouveau né est accueilli avec tendresse même dans le plus grand dénuement, le froid, l’humidité, l' obscurité d’une étable, la rusticité d’une mangeoire, c’est la promesse d’un possible qui se réalise.
La foi des chrétiens ne repose pas sur un texte révélé mais sur Jésus et la lumière de l’évangile. Les peintres de la nativité (2) ,notamment Georges de la Tour , font de l’enfant Jésus une lumière qui éclaire toute la crèche.Il devient la face claire de la nuit du monde. Dans le tableau de La Tour , La lumière du cierge est cachée au creux d'une main mais semble s'échapper de la mangeoire ou l’on a couché l’enfant.Elle rayonne sur tous les visages comme si , ignorant les récits de la nativité de Luc et de Matthieu et l’émerveillement de simples bergers devant un pauvre nouveau né , elle voulait illustrer le prologue de l’évangile de Saint Jean . « Au commencement était le Verbe …et le Verbe était Dieu …En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres …Le Verbe était la vraie lumière qui en venant dans le monde, illumine tout homme. »
Or nous dit Moingt, (3) C’est la lumière de l’événement pascal qui éclaire l’origine de Jésus et non une lumière venue d’avant le commencement du monde : Elle ne l’éclaire pas en trouant les profondeurs mystérieuses du temps en deçà de sa naissance et de ce commencement mais en se réfléchissant ..en direction de la fin des temps, vers la renaissance en Dieu de toute l’humanité.
La nativité est grosse de la promesse d’un possible , d’une possible renaissance.L’histoire du Christ n’est pas achevée, elle continue en nous. La lumière de sa vérité est encore à venir.
.Elle n' était qu' en germe dans le prologue de Jean, elle se révélera dans l’épilogue de l’histoire,réalisation de la promesse d'un possible .(4)
(1)Message de la mission ouvriére pour Noêl 2014
(2) Mais aussi : Balestra, Bartholoméo,Lorenzo,Giotto, deBray ,fra angélico, Lippi et bien d’autres notamment l’inconnu qui a photographié la scène en médaillon ci-dessus où l'enfant couché sur la paille rend éblouissant de blancheur le voile de Marie sa mère .
(3) L’homme qui venait de Dieu Joseph Moingt le Cerf.
(4)La revue mensuelle " prions en eglise" de ce mois de Décembre met en couverture le tableau de Georges de La Tour du musée des beaux arts de Rennes .Elle l'imprime de nouveau à la page 277 avec un commentaire de Dominique Pierre : Le visage du nouveau né reflète une lumière dont la source nous est cachée " En lui était la vie ,et la vie était la lumière du monde"(Jn 1/4)la robe couleur sang de la vierge a quelque chose d'inquiétant de même que la façon qu'elle a de tenir son fils,comme si il ne lui appartenait déjà plus.Dans ce nouveau né,est annoncé le drame de la passion mais aussi la lumière de la résurrection."