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déclassement

  • relégation

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    relégation

    Entendu l’autre jour à France inter à propos d’une équipe de foot :

    « Ils n’ont plus le droit à l’erreur s’ils ne  veulent pas voir  fondre sur eux  l’ombre de la relégation »

    La relégation en terme sportif, c’est, si j’ai bien compris, la descente dans une catégorie inférieure, un déclassement, un changement de division  mais  ce que je vois moins  c’est l’ombre menaçante  de la relégation qui fond sur ces malheureux.  

    Les anciens, il est vrai  comparaient l’enfer au royaume des ombres .Être relégué  serait-ce  être plongé  dans ce royaume  de l’oubli ? Pour  des vedettes du ballon rond, ce serait  sans doute  une certaine  "descente aux enfers".

    La relégation est un terme de l’administration pénitentiaire. C’est ainsi que l’on désignait le bagne de st Jean du Maroni réservé aux récidivistes  après la loi éponyme. Un bagne  qui ne connaissait pas de surpopulation carcérale  grâce aux terribles fièvres de Cayenne qui décimaient les hommes.

    La gloire est " Comme fleur. Cela éclot puis c'est coupé.Cela fuit comme l'ombre et ne dure pas". Job 14/2

    Certains parlent aussi de relégation à propos de vieux  pots de chambre ébréchés  qu’on monte au grenier et qu’on oublie durant  des  années derrière une vielle malle poussiéreuse.

    Je trouve le mot relégation exagéré pour décrire un simple changement  de catégorie d’une équipe de Foot.

    Ce n’est pas une mise au rancard ou en quarantaine, ce n’est pas une condamnation  au bagne ni une damnation et un  envoi  en enfer que je sache.

    Je crois que toute équipe a le droit à l’erreur. Le foot est un jeu.

    Je comprends  qu’une équipe désire gagner et se défonce  pour une coupe  mais  cela n’empêche pas les supporters  d’être Fair Play , d’applaudir quand l’équipe adverse réalise un joli coup et  ne pas écraser de leurs sifflements les plus faibles quand  ils s’efforcent de bien jouer. J’ai tendance  à supporter  les plus faibles,les" relégables". J’ai failli me faire lyncher un jour   à « supporter »  une équipe adverse  qui lâchait prise alors que" l'ombre de la relégation  fondait sur elle" .

    Vous allez me dire que je n’y connais rien au foot. C’est vrai ! Les compétitions m’ennuient. Les pages entières de journaux  et les  émissions radio qui nous abreuvent de résultats me fatiguent. Je trouve du plaisir  a exercer  une activité sportive : Le char à voile, la varappe, le vélo, la natation dans la mer ou en rivière  mais  je n’ai jamais fait de courses  pour quelque coupe  ou couronne que ce soit. Je regarde  une étape du tour de France  dans la montagne, pour le paysage et non pour les coureurs, surtout depuis les histoires de dopage. Quand j’étais plus  jeune, au tennis, je faisais des balles et ne comptait pas les points. J’ai conscience d’être  un hérétique  dans la religion du sport. Allez vous me  «  reléguer » moi aussi  comme un vieux pot de chambre  ébréché ? Je veux bien finir mes jours derrière une vielle malle  si, de votre coté, vous acceptez de reconnaitre une certaine vanité à la compétition. « J’ai partagé la faiblesse des faibles pour gagner les faibles et cela à cause de l’évangile »,  dit  saint Paul, qui  ajoute :. « Tous les athlètes s’imposent une ascèse rigoureuse, eux  pour une couronne périssable, nous pour une couronne impérissable »(Première aux corinthiens ch 11 / 25)autrement dit , il faut se défoncer pour  ce qui en vaut la peine et non pour une couronne de laurier qui  se flétrit bien vite. Une coupe est faite pour trinquer, non pour être alignée sur  un montant de  cheminée. Et l’olympisme ? C’est un chemin pour une compétition pacifique qui rassemble les peuples du monde. L’ombre de la relégation  n’y fond pas sur les athlètes, l’essentiel étant de participer  disait Coubertin, même  s’il  demeure quelques ombres au tableau. .En attendant  Sotchi et les jeux d’hiver, des condamnés sortent des prisons pour donner une bonne image de la Russie. C’est déjà ça ! Au moins pour eux et pour elles..Quand à la relégation, je ne crois pas  que son ombre va fondre  sur les participants  qui ne gagnent pas, personne ne fulminera contre les perdants  même si   parfois ils  fondent en larmes. Quand la défaite  arrivera, les entraineurs seront là pour encourager les athlètes et non  fondre  sur les perdants et encore moins les reléguer  : Serait- ce cela l’esprit sportif ?

     

    La nouvelle "la riviére" n'est pas épuisée pas plus que son auteur  : Louis Fernand Olbec. Aux éditions Persée. Référencé encore. A commander chez votre libraire ou " Amazone" ou ailleurs.S'il vous reste  encore  un peu d'argent, vous pouvez  commander aussi " nouvelles forestières". Même auteur ,même éditeur,mais pas le même prix.