Gaudium et spes : Y a-t-il une espérance chrétienne ?
Les chrétiens sont des hommes et des femmes de leur époque, ils partagent les espoirs de leurs contemporains. Rappelons-nous la fameuse phrase du concile vatican2 : » Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ .Et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur ».
Quels sont donc les espoirs de nos contemporains ? Quelles réponses, s’il en est, apportent l’espérance chrétienne ?
Globalement, le regard des pères du concile est optimiste. Les mutations rapides de l’humanité sont « un âge nouveau de son histoire », ils parlent »d’une crise de croissance » Nous sommes dans les années 1960, dans les « trente glorieuses » qui ont suivi la fin de la 2éme guerre mondiale
A l’époque, je faisais des rencontres avec de jeunes parents qui préparaient le baptême de leurs nouveaux nés. Pour tous il était évident que les enfants seraient plus heureux que leurs parents.
Aujourd’hui, 50 ans après, une grande majorité des parents pensent le contraire. Ils pensent que leurs enfants auront à affronter un monde plus dur marqué par un esprit de compétition. Un monde de moins grande solidarité, du chacun pour soi. La mondialisation perçue comme une chance il y a 50 ans, devient une menace pour l’emploi. Ils ont oublié le siècle de fer et de feu que fût le 20 éme. Ils semblent ne pas apprécier à leur juste valeur les 50 ans de paix en Europe, la chute du rideau de fer et la liberté retrouvée de millions d’Européens. Ils vivent un déficit d’espérance. Leur moral est au plus bas disent même les économistes