L’enfant, un don de Dieu
Pas toujours un cadeau, jamais un objet.
Un enfant est un don de Dieu.
C’est vrai de tout enfant, cela devient plus évident encore quand leur conception et leur naissance sont exceptionnelles.
Ainsi La Genèse évoque la naissance d’Isaac et le rire de Sara sa mère, exaucée dans sa grande vieillesse ainsi qu’Abraham son mari. « Il y a de quoi rire effectivement »(1)
- Ainsi le livre des rois nous raconte la naissance de Samuel. Sa mère ne pouvant avoir d’enfant priait dans le temple avec une telle ardeur qu’Eli, le prêtre de Silo pensait qu’elle avait bu. (2) Exaucée, elle retourne au temple avec son bébé Samuel, le présente et l’offre à Dieu en remerciement puis entonne son fameux cantique d’action de grâce.(2)
Enfin l’évangile de Luc évoque la naissance de Jean Baptiste, l’enfant d’Elisabeth et de Zacharie. Un couple bien âgé aussi (3) et de Jésus, enfant de Marie et Joseph son promis, dans le dénuement de l’étable de Bethléem.(4)
Ces enfants sont des enfants de la promesse, des dons de Dieu ; même s’ils ne sont pas toujours des cadeaux. Ainsi La fugue de Jésus à Jérusalem a mis à la peine Joseph et Marie trois jours durant(5). Dons de Dieu, parfois difficiles et capricieux, pas toujours des cadeaux, les enfants ne sont jamais des objets. Ils sont toujours des sujets, des libertés à accompagner et à faire grandir, jamais des objets que l’on adopte pour soi. Et cela vaut pour Jésus qui n’est pas sorti adulte de l'anonymat mais qui « a grandi en âge, en taille et en sagesse » sous le regard de Marie sa mère et Joseph, avant de prêcher le royaume. (5).
Dans les débats sociétaux qui agitent réguliérement la France il faut tenir bon pour refuser toute instrumentalisation de l’enfant. Un enfant n’est pas un cadeau livré en paquet que l’on refilerait à prix cassés sur internet s’il ne correspond pas à nos attentes ?
Le drame tourné à Roubaix que met en image Arnaud Despléchin dans son film un conte de Noël , évoque la naissance d’un garçon Henri , bébé- médicament conçu pour donner de la moelle osseuse compatible à son frère ainé atteint d’un lymphome. L’opération échoue, l’aîné meurt. La sœur, Elisabeth développe alors de la haine envers Henri .Cet enfant- objet n’était pas désiré pour lui-même mais comme instrument de guérisb,il échoue, on le bannit. A Noël longtemps après , la famille se retrouve, on invite Henri. Pour guérir le lymphome de la mère(Catherine Deneuve), Henri qu’on a invité se retrouve de nouveau seul donneur compatible. Habitant Roubaix à l’époque du tournage J’ai été mêlé à sa réalisation et lu le script avant tournage . Il m’avait choqué par la grande raideur des dialogues mêlés de vacheries gratuites. Arnaud Desfléchin à qui je confiai mon questionnement m’a fait découvrir dans l’ humour grinçant de certaines répliques une grande tendresse. Henri finalement donne sa moelle osseuse et sauve sa mère.
A l’opposé de ce bébé- médicament instrumentalisé , Je vous mets ci-dessous, ce que des parents ont dit un jour avec grande fraicheur en présentant leur bébé à son baptême (6)
Voici en prime ,le nouveau tweet de Benoit , peut être le dernier comme pape:
ROME, 30 janvier 2013 - « Tout être humain est aimé de Dieu le Père. Que personne ne se sente oublié car le nom de chacun est écrit dans le bon cœur du Seigneur
(1)Genése ch.21/6 : « Abraham avait 100 ans quand lui naquit un fils…. Dieu m’a donné sujet de rire ,s’écria Sarah ! Quiconque l’apprendra, rira à mon sujet.
(2) Premier livre de Samuel Ch. 1/13. et ch.2/1à10.
(3)Luc ch.1/ 57 à 66.
(4)Luc ch.2/6 et 7.
(5) Luc ch.2/41 à 52
(6) « Frédéric tu as deux mois aujourd’hui. Depuis le jour vécu dans l'anxiété et finalement merveilleux de ta naissance, on te voit changer chaque jour et faire des progrès. Tes mimiques, ton sourire nous comblent et nous font oublier les nuits blanches des premières semaines, merci Seigneur pour ce don que tu nous fais. On te présente Frédéric, regarde comme il est beau. On l’entoure de notre tendresse, on le bichonne, on le change, on le talque, on le nourrit, il est bien à nous et pourtant nous savons que tu nous l'a confié, qu'il nous est donné. Merci encore pour ce don merveilleux ! Donne-nous la force de le faire grandir chaque jour en respectant sa liberté. ».