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la poste

  • albannette suite..le dieu Pan

    Adrien et le dieu Pan

                Une tournée d’été, pleine de dangers : celui des églantines aux cruelles épines et celui de Pan l’irritable dieu des bergers. La mobylette d’Adrien  le facteur descendait sans trop de bruits et c’était bien car Pan déteste qu’on trouble le silence à cette heure alors qu’il se repose de la chasse. Heureusement l’angélus lui-même était quasiment inaudible, il sonnait fort mais au chef-lieu dessus sa maison .Angélus domini nuntiavit mariae , c'était bien loin , tout la haut avec la faiblesse « d’une clochasse de bouc à la campane de Vachéres»(1). La cloche d’Albannette était silencieuse à cette heure sauf par temps d’orage, quand Pan s’énervait et que ça chauffait dans le ciel., Il fallait chasser la foudre sur Albane. Après sa tournée, Adrien remettait en route son deux temps qui pétaradait bruyamment en disparaissant dans un nuage bleu. Ainsi, chaque jour, à midi passé, Pan l’irritable sentait une acre bile lui enfler les narines tandis que la mob d’Adrien s’éloignait laissant aux habitants le courrier du jour et le soin de calmer la colère de Pan. Adrien s’en est allé. Sa sacoche de facteur est toujours accrochée dans sa maison natale   dont l’immense grange n’accueille plus le foin mais des vacanciers séduits par une vue imprenable sur les Cerces. C’est ainsi que le village renait « hors sol » sans quelque Panturle (1)accroché à la terre et la faisant revivre.Quoique, le jardin d'Aline en annonce bien d'autres.Il y a ici   autant de jardiniers que d’habitants et autant de fleurs que de cheveux sur leur tête .

     

    (1)Regain de Giono