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lutte anti bruit

  • les avions de la discorde

     

     

    Chapitre  premier

     Nuisance sonore

     

     Le  ronronnement  des avions  est insupportable, surtout l’été. Monsieur  Nicolas Durand supporte  le bruit sourd et lointain des avions de ligne qui transportent des passagers, même la nuit ; mais  il  est agacé  ainsi que son épouse Amaryllis par le ballet  des petits aéroplanes  qui semblent les narguer en se promenant dans leur ciel. A quoi bon avoir épargné  pour habiter une maison avec un jardin  si, même en été, on ne peut  y faire la sieste tranquillement. Le petit champ d’aviation n’est pas bien loin  et les avions ne s’en éloignent  pas beaucoup surtout  quand  ils  grimpent  en tournant  très haut dans le ciel pour y larguer les parachutistes. Les avions de ligne évoquent les voyages, les font rêver de destinations lointaines, d’affaires à régler au bout du monde mais le  bruit de ces  coucous  rappelle  à Nicolas Durand  la dernière guerre et les petits  bombardiers à hélice de la royal air force. Que leur moteur peine en montant  ou hurle en descendant, c’est  un son qui est  imprimé  dans sa mémoire et son oreille. Un son plus ou moins inquiétant qui lui fait lever la tête et lui rappelle l’époque   où le danger venait du ciel. Seules manquent les sirènes invitant  à courir aux abris, cette musique que Proust disait wagnérienne  en 1915  dans le ciel de Paris .Le bourdonnement  lancinant des zincs fait renaître en lui  une vague crainte  subie jadis  durant la deuxième guerre mondiale. Leur musique n’ont rien de Wagnérien, c’est plutôt  une «  scie » lancinante et déchirante, qui entretient en lui  une  sourde mélancolie.

    Madame  Amaryllis Durand,sa jeune épouse persane , n’a pas connu la guerre  du moins en Europe. Le ronronnement  des moteurs n’évoque  pour   elle  aucun souvenir particulier  mais, par contre, provoque en elle un agacement certain, au point qu’elle  préfère rentrer et  lire  toutes fenêtres fermées à l’abri des doubles vitrages, même sous la canicule. Ainsi se passe les siestes du dimanche après midi, mari et femme séparés tristement par une  double vitre.

     Dans le journal de ce Dimanche, un titre accrocheur : « Un comité de lutte contre les nuisances sonores ». C’est madame  qui découvre l’article. « Le comité invite  à la lutte contre  le bruit des  petits avions  qui  pollue   le ciel   les weekend et  les jours fériés ».Elle ouvre la porte fenêtre à double vitre.

    -« Enfin, ça bouge ! Lis, Nicolas  ca va t’intéresser ! »

    -«OK, je lis ! »

    Dix minutes plus tard :

    «- Tu as raison, Amaryllis, c’est intéressant. C’est signé  Fernand  Ceugniez .Tu  connais ?

    -Non, mais je vois qu’il propose une réunion Mardi soir  à la maison des associations. J’ai bien envie d’y aller ! ».

    P.S.Si vous trouvez un peu court ce chapitre , vous pouvez lire  mes bouquins .Ils sont  faciles à lire et adapté aux vacances . Aux éditions Tituli, sous le nom Louis Fernand Olbec .deux titres : lES TROIS FLÈCHES  ET LE TOUR DU CARRE.

    Vous pouvez lire  aussi le chapitre deuxième  ci dessous :

     

    chapitre deux des avions de la discorde.

    Agacés par le bruit de petits avions  de la base  de parachutisme  les Durant décident d'aller à une réunion   de lutte contre les nuisances sonores

    Chapitre 2

     la réunion

     

    Mardi, ils y vont tous les deux. La réunion a lieu dans une salle polyvalente et poussiéreuse  derrière la mairie. Quand ils arrivent, il y a déjà  plus de 50 personnes assises sur des chaises- tubes disposées en arc de   cercle. Une table au centre  et un tableau.

    - « Merci d’être venu  à cette première rencontre de lutte contre les nuisances sonores et surtout celles des  petits avions de  la base. » dit celui qui visiblement préside la réunion.

    -«  Je me présente : Fernand  Ceugniez ,j’habite la ville et suis professeur de math  au collège Boris Vian .Voila !  La parole est à vous qui  m’avez fait l’honneur de venir. Inutile de vilipender les faiseurs de bruit, on est tous d’accord sur leur nuisance. Je vous invite plutôt  à  donner des idées pour  faire cesser  ce qui nous énerve tous. »

    Chacun alors  y va de son refrain. Des mains se lèvent, les idées fusent tandis que le micro passe d’une rangée à l’autre .Très vite, les langues se délient. A 50, ils  font plus de bruit qu’une escadrille entière de mosquitos ou que 100 perruches en cage.

    -« S’il vous plait, on ne s’entend plus, dit Fernand  qui « pilote » la réunion. Je résume  les idées qui ont été émises par les et les autres  et vais les écrire  sur  le  tableau :

    -« Quelqu’un a proposé  de faire un courrier aux élus pour poser le problème des nuisances sonores, une espèce de cahier de doléance signalant le bruit incessant  de ces foutus avions. Qui s’en charge ? »

    Sur la partie haute  il note : courrier, sur la partie basse du tableau, il inscrit les noms  des trois personnes qui ont levé la main.

    -« quelqu’un a parlé de rédiger une pétition et de la faire signer. Qui s’en charge ? » Même chose. Il inscrit le mot pétition en haut et les 7 noms  des volontaires en dessous avec la dextérité du professionnel du tableau.

    .-«  Qui se charge de piloter  ces 7 volontaires ? » 

    Deux doigts se lèvent. Il souligne  simplement leurs  noms. Equation vite résolue.

    -« quelqu’un  a proposé  d’enregistrer  le bruit  et d’envoyer un CD  aux  bureaux de la communauté urbaine en  demandant  auparavant l’avis  d’experts de la santé. Qui s’en charge ? »

    Deux doigts se lèvent. Il note  c.d. en haut  et les  noms en bas.

    -« Quelqu’un a proposé  de mobiliser les réseaux sur la toile pour mettre le plus de monde possible dans le coup .Qui s’en charge ?  5 internautes lèvent le bras. Il note  web et leurs noms en dessous. Vous êtes 5. Qui se charge de piloter l’équipe ? » Un bras se lève il souligne son nom.

    -« Y a-t-il d’autres propositions ?"

    -« Oui ! »  Je me lève et prends la parole ! :

    -«Nicolas Durant !.  Il ne suffit pas de taper dans les mains  pour faire partir les avions, comme si  on chassait des étourneaux. II faut étudier d’autres endroits possibles où ils pourront  atterrir et développer leurs activités. Je veux  bien m’y mettre. Qui  est intéressé par ce travail de prospection ? »

    Deux mains se lèvent. Le  prof note  prospection puis en bas, les noms et ajoute : 

     «  Tous comprennent l’intérêt de cette recherche proposée par monsieur Nicolas  Durand épaulé  maintenant par messieurs Bloch et Dupont. Si vous avez des idées, vous êtes invité à leur  transmettre. ».

    « Cela  fait 6 équipes  et si je compte bien 25 volontaires. Dans chaque équipe, qui accepte de dispatcher le courrier  à partir de  sa propre adresse mail ? »  Il souligne leur nom.

    -« On va  demander  à tous ceux qui l’acceptent de laisser leurs coordonnées.(adresse mail,adresse postale et téléphone fixe) On transmettra la liste aux responsables de chaque équipe pour qu’ils puissent renseigner tout le monde et que chacun se mobilise  dans  chacune des pistes retenues. Je vous propose de se  revoir  ici même dans un mois pour faire le point. La maison peut nous accueillir le deuxième Mardi de chaque mois à la même heure. Est-ce que cela vous convient ?

     S’il y a un problème, à chaque équipe le soin de le résoudre. Si c’est plus grave, et que ça concerne tout le monde, il nous faut un bureau de coordination  pour  faire le lien entre le comité  et  les décideurs. .Provisoirement, je veux bien  en assurer la responsabilité. Dans ce bureau,  il faudrait  au minimum, un trésorier  et un secrétaire. Qui accepte  d’en faire partie ? » 4 bras se lèvent, le prof  note  bureau et dessous  les  5 noms. Voila !  CQFD. Le prof  a trouvé « ses indignés », studieux et participatifs.

    -« Mes dames, messieurs,  il me reste  à souhaiter à tous un bon courage  et une bonne soirée. »