Diaconia…servir la fraternité.
« Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager. »
Donner la parole aux pauvres de notre temps.(1) Au rassemblement « Diaconia » , tous ont appris à écouter la voix des pauvres de notre temps .Chacun d’entre eux a été entendu dans sa singularité.(2)
Donner la parole aux pauvres, voila le défi relevé le temps d’un congrès avec l’invitation à changer : de regard, d’attitude, de politique, de mode de vie.
Donner la parole, un défi à relever :
Pour cela il faut d’abord créer les conditions d’une prise de parole :
- Je rêve que soit créé dans chaque ville un espace chaleureux à dimension humaine, une maison ouverte où l’on soigne la convivialité, avec des rencontres régulières et des temps de permanence .Une maison que l’on pourrait éventuellement confier à la mission ouvrière . Ouvrir ces espaces hospitaliers serait sans doute un service que l’Eglise pourrait rendre dans une Europe affrontée à de nouvelles pauvretés. Au moyen Age les monastères ont joué un rôle d’échange, ne faut il pas inventer des lieux pour aujourd’hui, des lieux de partage de la parole(3) car « personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager »?
-Privilégier le rassemblement des communautés dans des espaces adaptés. Les églises sauf exception sont des lieux de silence, de proclamation de la parole et de chants d’action de grâce plus que des lieux d' échange de parole et de partage .
-Préparer le débat et le partage pour vaincre la timidité.
Ainsi, le temps d’un carême, dans un quartier très pauvre, une communauté hétéroclite d’émigrés venant de partout dans le monde a désigné deux d’entre eux chaque Dimanche pour étudier l’Evangile du dimanche suivant ,témoigner comment cette parole éclaire leur vie puis aider les fidèles à prendre eux même la parole le dimanche en question.. J’en suis témoin, ce fut remarquable de vérité et d’émotion tant ils avaient de richesses à partager. Plus riche surement que la prédication habituelle d’une homélie savante préparée dans la solitude d’un bureau. Les clercs sont ils prêts à se taire et rendre parfois une parole dont ils ont, il est vrai, la charge habituelle ? Sont-ils prêt à entendre les richesses que les plus pauvres ont à partager car personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager.
« Le rassemblement diaconia est une étape….Les participants appellent tous les baptisés et tous les femmes et les hommes de bonne volonté qui se retrouvent dans les valeurs de L’évangile, à se mettre en route, ensemble pour construire une société juste et fraternelle .Une société où l’attention aux pauvres guide toutes nos actions. » (2 )Car « personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partage »
Dans une commission d’experts préparant diaconia , un groupe s’appelle « Place et paroles des pauvres ». Geneviève raconte : « avant je faisais le ménage et le service dans une maison d’accueil du diocèse. « Nous recevions des évêques. J’étais alors le « manche du plat ». Je les servais sans un regard de leur part. Dans le groupe, parler avec l’évêque devient possible, il n’y a plus cette barrière douloureuse ». Le groupe s’est retrouvé pour une conférence à Paris et Jean Claude Caillaux disait : « Ce n’est pas ordinaire de voir des pauvres parler à égalité avec des personnalités, sans que ces dernières monopolisent la parole »(4) Voila des personnalités intelligentes qui ont compris que « personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager » et qui s’émerveillent ce de qu’ils entendent des pauvres gens comme le fit un jour Jésus. En Matthieu ch.11/25 : « je te bénis père d’avoir caché ces choses aux sages et aux savants et l’avoir révélé aux tout petits..»
(1) »Ceux qui souffrent ,malades, handicapés, personnes seules ou abandonnées, sans domicile ou mal logées, chômeurs ou précaires, divorcés, remariés ou non, salariés en souffrance ou menacé dans leur emploi, jeune sans perspective d’avenir, retraités a très faibles ressources, locataires menacés d’expulsion.
(2)En italique des extraits de la déclaration finale de Diaconia .Lourdes 11 Mai 2013.J’ai reçu 5 fois cette déclaration finale par le net. C’est dire que les participants à Lourdes avaient le désir de me faire partager leur enthousiasme.
(3) Il ne s’agit pas de faire concurrence aux services humanitaires et caritatifs qui ont leur mission propre. Ce serait plutôt un « resto »du coeur, de parole et d’échange.
(4) Cité dans message du secours catholique Mai 2013.
Commentaires
Mots pour un ami éloigné.
« L’écriture
-l’art de communiquer les pensée par les yeux-
Est la grande invention du monde.
Grande, dans l’étonnement pouvoir d’analyse et
De combinaison qu’elle implique,
Même dans son acception la plus simple et
La plus générale.
Grande, très grande en ce qu’elle nous permet
De converser avec les morts, avec les absents
Avec ceux qui ne sont jamais nés,
A travers toutes les distances du temps et de l’espace ;
Et grande, non seulement dans ses avantages immédiats,
Mais aussi dans l’aide immense
Qu’elle apporte aux autres inventions »(7)
(7)Abraham Lincoln.
Claire, 19/5/2013_1/7