Non et oui
Il y a ceux qui disent Non par principe. Non à ce qu’on leur demande.Quelle que soit la demande !
Ca commence à 3 ou 4 ans, l’âge du non. L’enfant n’est pas méchant mais il veut ainsi s’affirmer sans plus et après quelques pleurs, il finit par céder et dire oui.
Ca continue durant les vacances… C’est le refus face à son tour de vaisselle. Desservir, vider le lave vaisselle, le remplir. Refus d’autant plus net que la maison de vacances n’est pas équipée, qu’on est nombreux et qu’il faut plonger. L’évier devient alors un haut lieu de Rédemption.
Apres le non, c’est le débat avec les autres et soi même avant de dire finalement le oui de la conversion au service du groupe. Le Salut emprunte le chemin de l'évier.
Mathieu nous rapporte une petite parabole qu’il prête à Jésus ( ch 21/28-32) : Un homme a deux fils et les envoie travailler à sa vigne. Le premier dit non et y va quand même. Le second dit oui et n’y va pas. « Lequel des deux a fait la volonté du père ? » interroge Jésus. Tous répondent : « le premier ».Oui , ajoute Jésus , Il est comme les prostituées, elles disent non au travail ;à l'amour et pour vivre vendent leur corps mais comme Madeleine, la Samaritaine, la femme adultère , elles adhérent à la parole de Jésus , accueillent son pardon, se convertissent tandis que les bien pensant (prêtres et anciens à qui s’adresse la parabole ) disent oui et ne font pas, « mettent sur le dos des gens des fardeaux qu’ils ne remuent pas, même du bout de leurs doigts. »(Matthieu 23/13)
Après l’avoir longtemps refusé, Barbara accorde son pardon à son père, l’incestueux et de quelle manière ! Elle chante cette conversion dans une de ses plus belles chansons intitulée Nantes .
« Il pleut sur Nantes, donne moi la main ». C’était aux 25 rue de la grange au loup. Son père la réclamait avant de mourir .Elle arriva trop tard. Il s’en était allé.
« Il voulait avant de mourir
se réchauffer à mon sourire
Mais il mourut la nuit même
Sans un adieu, sans un je t’aime
Je veux que tranquille il repose
Je l’ai couché dessous les roses »
Voila la chanson du pardon. « Avec « Nantes », Barbara fait un pas décisif sur le chemin caillouteux de sa propre renaissance …..Avec cet absolu besoin de se raconter pour pouvoir à la fois se réparer et pardonner. » Valérie Lehoux dans Télérama 02096.
Elle a longtemps dit non à ce travail de réconciliation puis elle a fait le voyage et débarqué sous la pluie à la gare de Nantes vers le 25 rue de la grange au loup :Haut lieu du pardon, haut lieu de rédemption.