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loi et justice

En démocratie, tout ce qui n’est pas interdit est autorisé

En dictature  tout ce qui n’est  pas autorisé est interdit.

ces apophtegmes  me font penser  à une phrase de JJ Rousseau  qui sous forme de question a été posée au bac de philo  le 16/6 2017 :

« Tout ce que j’ai le droit de faire est il juste ? .

Je vais essayer de  me glisser dans la peau  d’un candida au bac.

Que répondre ?  Bien des choses sans doute.

J’ai envie  tout d’abord  de retourner la question .

(A)« Tout ce qu’on m’interdit de faire est il vraiment injuste ? »

Parfois c’est non.

Exemple :, pour venir en aide a des familles de réfugiés qui  dorment dehors dans  les bois on a rempli la camionnette de bouteilles d’eau  bien utile par la canicule. Le pouvoir s’est ému de tant de sollicitude  et a mis des bâtons dans les roues. Ils ont trouvé de la surcharge, fait vider  les bouteilles d’eau  et    dressé un procès verbal  salé. Aider des réfugiés deviendrait un délit de solidarité en contradiction avec une loi qui  oblige chacun a venir en aide a   celui qui est en danger. Ne faut il pas  transgresser  la loi quand il s’agit  d’entraide  vitale ?.

Revenons  à  la question du bac de philo :

(B)Tout ce que j’ai le droit de faire est il juste ?

La aussi c’est non ! Ce n’est pas parce c’est   légal  d’embaucher  sa fille , son gendre  ou sa femme comme attaché parlementaire et augmenter   les revenus     déjà  bien confortables  de sa famille  que c’est juste ! La loi ne peut  tout encadrer .Parfois le bulletin de vote sanctionne la conduite  injuste quoique légale , parfois c’est la conscience  qui  empêche. (1).

"il est bon de naitre dans un siècle fort dépravé;car,par comparaison d'autruy,,vous êtes estimé  vertueux  à bon marché(2)

(C)Le candidat à défaut de réponse  pourrait noter les questions  que pose la citation de Rousseau laissant au correcteur le soin d'y répondre  :

-Qu'est ce que la notion de juste ou de pas juste ? N'est elle pas  apprécié différemment selon qu'on est bourgeois on parle alors  de décence ou de tenue morale  ou ouvrier  et  l'on parle de lutte   ou bien aristocrate  et on parle d'honneur. 

-Qu'est ce   que le droit ?   est ce le  plus grand nombre qui le définit ?  Est ce l'apanage des gens de l'ENA ? Est ce qu'il ne commence pas  dans le bon sens de la mère de famille  qui légitimement autorise ou interdit ceci ou cela à son enfant ? La "bienveilance"  en acte ; ethimogiquement  :  veiller au bien ..

 

 

(1) Le père de Camus dans le premier homme: "un homme ça s’empêche"! Autrement  dit quel que soit les circonstances, un homme  ne fait pas n'importe quoi, la fin ne justifie pas les moyens..

(2) Essais 11  Montaigne : Nunc ,si depositum non inficiaturamicus,

                                       reddat veterem cum tota oerugina follem

                                       prodigia fides.... Juvénal  XIII

(Aujourd'hui si un ami ne nie pas un dépôt,(" reconnait une dette"),s'il te restitue une vieille bourse, c'est un prodige de bonne foi.)

Commentaires

  • 3/ Serge

    L’heure avance.
    Un rien, moins qu’un tout petit rien et voici trois larrons en liesse.
    Tout instant d’étonnement se recouvre de tendresse.
    Quelque chose d’impalpable m’envahit.
    C’est bien moi, mais, pas tout à fait.

    L’Haricot regarde sa montre et marque la levée du camp.
    L’Haricot- « Serge, le travail nous appelle. »
    Serge :-« Il me faut loger au sec, l’hiver approche. »
    Le grand claque la porte. Verrouille un bécot à sa chère et tendre, puis d’un tour de main, « les graminées ».

    ***

    Régulièrement je défile d’un pas alerte sur ce trottoir.
    Face au numéro 120, un saut sur les pavés ocre déchaussés fait pivoter la tête vers le portail.
    Un beau soir celui-ci bâille. Sans retenue je me faufile, comme un chat tranquille chez lui, vers l’appartement.

    Tout est ouvert !

    L’éclairage naturel fait entrer dans la chambre haute les dorés.Les premiers pourpres effacent, foncent d’une pointe d’outremer le bleu flamand au couchant.
    Le rotin se déroule et couronne le bas du mur. Il sertit gentiment un petit bar. Deux tabourets avec bouchons et tire-bouchon...
    Quelques spots réjouissent la ténèbre décorée d’une collection d’échantillons d’alcool recommandables.

    Je suis chez ma Sœur !

    Le matelas jeté à même le sol, draps, couvertures mêlés, m’obligent d’étirer cette vieille paillasse.
    Je butte sur le siège à trois pattes.
    Plus petit qu’une image pieuse un ‘nouveau testament-psaumes’ tombe. Face à la lumière plongeante, j’examine et feuillette le contenu en papier-cigarette.
    Le ciel en tenue d’arlequin transperce page après page.

    L’Ecriture colorée danse et glisse entre mes doigts.

    Les raies du nuancier crépusculaire repeignent mur et literie.
    Je borde les tourtereaux.

    Au bouchon noirci, je m’applique à dessiner notre Veilleur :
    debout, barbu, mains ouvertes légèrement relevées le long du corps, la tunique tombe à l’aplomb des oreillers.

    Claire, sur « Loi et Justice. » Le 28/07/17

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