Il a rendu « sa barque prêtée ».C’était, il y a 17 ans déjà. Le 23 Novembre 2000 exactement. Sa barque, c’est sa carcasse qu’il a trainé dans tous les déserts du monde a la recherche des traces de la création pétrifiée, de l’âge d’or de la pré hominisation ,de l’Alpha d’où nous sommes nés et aussi de l’absolu ,titre d’un livre (1) paru aux éditions du cherche midi en 97 , trois ans avant qu’il rende sa barque avec son passage sur l’autre rive .
Cet emprunteur de barque, c’est Théodore Monod. « Je ne suis pas pressé de gagner l’autre rive mais je ne suis pas inquiet non plus de franchir le passage. j’ en éprouve une extrême curiosité .C’est un prodigieux problème que cet au-delà ».Qu’a-t-il aperçu sur cette autre rive ? A-t-il réponse à ses questions ?
« La barque prêtée était bonne Les privilèges qui m’ont été donné étaient presque scandaleux au regard des déshérités de l’âme et du corps qui peuplent le monde. »
L’actualité des migrations avec le naufrage de barcasses en méditerranée qui enlève a des centaines de déshérités l’espoir de gagner une autre rive donne un éclairage tragique à l’image symbolique qu’emploie Monod.
La barque qu’on m’a prêtée est solide et comme Monod je ne suis pas pressé de la rendre. Quand siffle le vent du Nord je m’endors sous la couette paisiblement, confiant, comme un enfant dans les bras de son père. Et c’est chaque jour l’émerveillement du réveil comme si ce jour était le premier. Le docteur knock , en recherche de nouveaux patients ,disait que la bonne santé est un état précaire qui ne présage rien de bon .Je sais qu’il me faudra quitter un jour ma barque prêtée. « En ce jour la tu connaitras dit Jésus que je suis en mon père, que vous êtes en moi et moi en vous ».(2).
Théodore Monod baroudeur de désert y a appris » l’immensité du temps qui se vit au quotidien » .Peut on vivre le désert allongés sur des plages bondées d’estivants ? Ce n’est peut être pas l’idéal mais il y a toujours quelque part un coin pour s’isoler.et y apprendre une certaine « lenteur intérieure », y cultiver l’espérance en attendant de remettre la barque à celui qui nous a prêté la vie.
(1) Le chercheur d’absolu, le Cherche midi . Théodore Monod .Un de mes livres du mois dAout trouvé dans la maison d'Adrien en Albanne.Je m'engage d'ailleurs à le rendre des que possible.
(2) Jean 14/20.
Commentaires
9/1-Serge-
*Naufragés dans la foule.*
« Petite Marie, je parle de toi
Parce qu'avec ta petite voix
Tes petites manies, tu as versé sur ma vie
Des milliers de roses ».- Francis Cabrel-
-Les milliers de rose de Maricke-
Dans le port de dunkerque ouest, confronté à la vie
marchande, bien peu de marins sont visibles.
Il faut le transport au quai minéralier, ou celui des
raffineurs pour croiser au hasard de l’escale cette
population.
Le port est se signale aux pavillons, les équipages
parcourent le monde.
Sur « la voie océane » reliant Lyon à Boulogne, le Portus Itius
En l’an 40, Caligula saisi d’une toquade d’invasion militaire
de’la grande Ile de Bretagne’ tente, en vain, de garantir securité,
et commerce de Boulogne à Douvres
En l’an 1914, La guerre se mondialise, et voici cantonnés indiens,
canadiens, écossais anglais, irlandais, chinois , africains, néo….
Au Tréport, il s’agit de repos mais surtout de croix rouge,
d’infirmières, mais aussi de travailleurs, de déplacés, d’exilés
par toute la terre.
Claire sur'Monod, chercheur d'absolu' le 6/10/17