Notre siécle aura bientôt 20 ans, sera-t-il un peu adulte ?
Ce siècle a 19 ans, bientôt 20 : l’âge des choix assumés ou à assumer.. Choix pour chacun d’assumer son genre, son orientation professionnelle, ses passions sportives, culturelles, sentimentales, spirituelles. Ce qui serait vrai pour chacun d’entre nous serait il vrai pour le monde, l’humanité, l’univers ? Notre siècle a 19 ans accomplis. La force de l’âge,Il aura bientôt 20 ans. sera-t-il enfin adulte ? A t il tiré les leçons du siècle précédent le terrible 20 éme aux multiples génocides(1), aux deux guerres mondiales, aux régimes totalitaires avec le rideau de fer ou de bambou et une paix précaire obtenue par l’équilibre de la terreur ?
«Il nous faut sortir de ce siècle tumultueux, de cette tricherie, de ce siècle assassin d’émeute et de mort secrète. Au diable ce siècle pourri ! Qu’il en finisse et que l’on referme la porte sur lui. Refermons-le comme un livre et lisons autre chose .Un nouveau chapitre, une nouvelle vie. Ce qui nous attend est beau. Elles sont intactes ces nouvelles années, toutes propres .Les cartes ne sont pas biseautées et le premier qui triche, eh bien, nous le crucifierons la tête en bas au dessus des latrines. »(2) Steinbeck dans « à l’Est d’Eden » situait ce discours en 1900, que n’aurait il écrit en 2020 ?
Notre siècle aura bientôt 20 ans en pleine force de l’âge, pour un nouveau chapitre. A-t-il bien commencé ?
- La crise économique traversée est elle une crise de croissance à demi résolue ? La courbe du chômage va t elle s’inverser vraiment
-La paix entre les nations d’Europe va-t-elle gagner le continent africain ? le moyen Orient ? l’Extrême orient ?
- Les murs abattus le resteront ils ? Les autres qui se bâtissent aux frontières (2) seront-ils abattus eux aussi avant la fin du siècle ?
- le développement du numérique et des nanosciences nous dirige t il vers un transhumanisme merveilleux en même temps que vertigineux : naissance d’un nouveau monde ou la fin du monde civilisé ? (3) . une noosphère unifiante, fraternelle et paisible comme la rêvait Teilhard de Chardin ,avec un maillage serré de communications planétaires qui ferait du genre humain un famille unique ou bien l’abrutissement des hommes branchés sur le vide et l’insignifiance.(De magnifiques tuyaux , mais rien dedans sinon un «Allo, t’es où ?)
Le principe d'incertitude développé avec la physique quantique donne des réponses peu claires à ces points d'interrogation."On ne sait plus sur quel pied danser, conclue(4) Emmanuelli "
(1) Le massacre des arméniens, la shoah et la solution finale pour les juifs et les roms ,l’extermination du peuple cambodgien ,la guerre civile au Rwanda, Les déchirements dans l’ex Yougoslavie, les crimes de Staline, la guerre du Vietnam , d’Algérie et tous les conflits dans les anciennes colonies .
(2) les états unis et le Mexique, Israël et la Palestine, La Hongrie et le Turquie, Calais et l’Angleterre etc.
(3) Une littérature abondante entretient un regard pessimiste sur l’avenir de l’homme .Ce siècle sera-t-il le dernier de l’aventure humaine ? Il a 20 ans , fera t il un centenaire ?Le compte à rebours est il déclenché (Jacquart?) Le dernier homme est il déjà né ?
(4)" L'homme n'est pas la mesure de l'homme" de Xavier Emmanuelli . à la presse de la renaissance.
Commentaires
Serge-13-1
Les escadrilles sans les tanks.
« Rappelle-toi l’écolier penché
Sur sa page d’écriture, et qui tire la langue.
Voilà comment le bon D souhaite nous voir,
Lorsqu’il nous abandonne à nos propres forces. »(1/2)
G. Bernanos,’ journal d’un curé de campagne.’
Ce Lundi soir venu, en fin novembre 17, Marie tient à jour
son petit carnet vert. L’encre, dans la pénombre, dessine
à la bougie les adresses téléphoniques, la liste d’interlocuteurs.
Ses correspondants sont comme autant de tracés luisants,
surpris et évanouis gentiment au buvard.
Des listes d’objets indexés du prix s’alignent sur les pages
de gauche. Elles affichent les achats. Par la suite enregistrés
vers les destinataires victime et demandeuses.
Devenu comptable de sa Majesté, Julien tient ses
livres de comptes d’une main irréprochable :
-Année 1917-23 novembre…
Les trajets au’ tram’ de Paris courent au trop de Christelle.
Julien tient quelques valises vides au départ de ‘Notre Maison’
Et présente les tickets de transport au chef de gare.
Au retour c’est la surprise des volumes couleurs et emballages.
Les charges rivalisent de colis, valises et personnes rencontrées…
Pas ce jour.
Un taxi ‘de la Marne’ tout pétaradant a déposé l’acheteuse chez
Alphonse et son épouse quelques heures avant la tombée du jour.
Quatre à quatre dévalent des combles Irène et Julien.
-« Les tanks , les tanks, il arrivent, ils sont de retour ! »
S’écrit Victor aux soubresauts bruyants de l’automobile tous
phares allumés.
Depuis quelques temps, de jour, les escadrilles anglaises
vrombissent dans le ciel du campement. Les tanks, faut il le dire,
se font tirer l’oreille.
…depuis que l’on parle d’américains.
-« Je vous présente nos enfants Julien et Irène. »
Le vieux à la barbe fleurie, un rien bedonnant, une croix sur
la poitrine bleue- horizon ajuste ses lorgnons.
-« Félicitation ! Enchanté ! votre Maman m’a parlé de vous
en chemin. » et de serrer les mains de ces grands adolescents.
-« Je vous présente jules, Auxiliaire Volontaire d’aumônerie. »
Pressant le pas julien éteint son bout de coton suifé, et ajuste
Les’ gaz ‘dans la cour.
Claire, » sur notre siècle aura bientôt 18 ans. » le 12/1/18
Serge-13-1
Les escadrilles sans les tanks.
« Rappelle-toi l’écolier penché
Sur sa page d’écriture, et qui tire la langue.
Voilà comment le bon Dieu souhaite nous voir,
Lorsqu’il nous abandonne à nos propres forces. »(1/2)
G. Bernanos,’ journal d’un curé de campagne.’
Ce Lundi soir venu, en fin novembre 17, Marie tient à jour
son petit carnet vert.
L’encre, dans la pénombre, dessine
à la bougie les adresses téléphoniques, la liste d’interlocuteurs.
Ses correspondants sont comme autant de tracés luisants,
surpris et évanouis gentiment au buvard.
Des listes d’objets indexés du prix s’alignent sur les pages
de gauche. Elles affichent ‘ses courses’. Par la suite elles
s’enregistrent sur des cahiers frappés aux armes de sa majesté.
Les destinataires, malheureuses victimes, ou hauts gradés
de passage restent friands d’un petits morceau de France
et de ses secrets gourmands.
Devenu Comptable et bon gestionnaire de l’empire , Julien tient ses
livres d’une main irréprochable :
-Année 1917-23 novembre…
Les trajets au’ tram’ de Paris courent au trop de Christelle.
Julien tient quelques valises vides au départ de ‘Notre Maison’.
Il présente les tickets de transport au chef de gare.
Au retour c’est la surprise des volumes, couleurs et emballages.
Les paquets rivalisent de colis, valises et personnes rencontrées…
Pas ce jour.
Un taxi ‘de la Marne’ tout pétaradant a déposé l’acheteuse chez
Alphonse et son épouse quelques heures avant la tombée du jour.
Quand quatre à quatre dévalent des combles Irène et Victor.
-« Les tanks , les tanks, il arrivent, je les entrevois! »
S’écrit Victor aux soubresauts bruyants de l’automobile tous
phares allumés.
Depuis quelques temps, de jour, les escadrilles anglaises
vrombissent dans le ciel du campement. Les tanks, faut il
le dire, se font tirer l’oreille.
…depuis que l’on parle d’américains.
Une silhouette imposante s’extrait du poste de conduite.
-« Je vous présente nos enfants Victor et Irène. »
Le vieux à la barbe fleurie, un rien bedonnant, une croix sur
la poitrine bleue- horizon ajuste ses lorgnons.
-« Félicitation ! Enchanté ! votre Maman m’a parlé de vous
en chemin. » et de serrer les mains de ces grands adolescents.
-« Je vous présente jules, Auxiliaire Volontaire d’aumônerie. »
Pressant le pas julien éteint son bout de coton suifé, et ajuste
Les becs ’ gaz ‘dans la cour.
Claire, « sur notre siècle aura bientôt 18 ans. » le 12/1/18