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paroles du Christ

Paroles  du Christ  (1)

Jésus, fils unique de Dieu ,  pour nous  s’est fait homme.

La nature du Christ est double, humaine et divine ..

La parole du Christ serait elle  double  elle aussi ?   Tantôt  la parole d’un homme, tantôt celle de Dieu ? .  A propos de chacune d’elles  on pourrait   donc se demander, qui parle ?  Le sage ? le prophète ?, le Fils  du Père , le Verbe de Dieu ?  

-L’homme Jésus ,galiléen,  travailleur du bâtiment ,homme plein de bon sens  de finesse et de sagesse , fils de Marie et de Joseph  qui n’a  pas d’oreiller où poser sa tête et se rend  à pied sur son chantier  en trainant sur son âne   sa boite à outil  et des madriers  ou bien  Jésus ,  le Verbe de Dieu , parole d’un Dieu éternel  qui dit de ses propres paroles : «  Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas ? (2)

La philosophie du langage ne sait rien de la façon dont Dieu nous parle. On  aurait  même  perdu l’idée  que ce soit possible et   audible. « Ils ont des oreilles et ils n’entendent pas »   disait déjà  Jésus en citant Isaïe. Il parle souvent   du royaume  en parabole   comme d’un trésor caché, une semence  de vie   invisible  dans le cœur de l’homme (3) Est il possible à l’homme d’entendre dans le langage qui est le sien  une parole  qui parlerait dans un autre langage qui serait celui de Dieu , son Verbe. ?(1)   Ce sont sans doute  les paroles mêmes du Christ  qui  contiennent la réponse. Voyons cela de plus prés :.

-a ) Il y a  les paroles du Christ  considéré comme homme  qui s’adressent aux hommes  dans le langage qui est le leur, celui de la sagesse  Ainsi Matthieu 15/10à20 : le  pur et l’impur. «  Rien de ce  qui est extérieur à l’homme   peut le rendre impur » « la pierre est innocente » commenta  Hegel. Il n’y a pas  d’aliments impurs.   .Ce qui sort de la bouche par contre comme les pensées perverses  proviennent  du cœur. Pour les grecs, l’homme est un être rationnel pourvu du logos  , Jesus le définit dans son affectivité de la vie , dans le cœur  l’homme s’éprouve lui-même. Le monde des hommes est celui des vivants, un monde de la vie, un monde  de valeurs  correspondant  aux besoins, aux pulsions, aux émotions qui forment la substance de notre chair, en un mot  :  Le cœur .(1)

-b)   Le père voit dans le secret..Matthieu ch 5/1à8 : Dans certaines églises baroques dans la  premiére voute  à l’entrée, est dessiné un œil. Ce serait l’œil de Dieu. qui scrute les reins et les cœurs.   A l’intérieur  même de l’invisible ou nous avons notre demeure, nous sommes transparents au regard de Dieu qui «  voit dans le secret ».Le secret, ce moi mystérieux et impénétrable est  ainsi traversé  par un autre regard qui éclaire nos actes dans leur réalité(1) : que ce soit  l’aumône, le jeune ou la prière. C’est ainsi que la condition humaine est bouleversée. Elle ne reçoit plus son être de la lumière du monde  mais de sa  relation  intérieure à Dieu.

-c)   Paroles du Christ parlant aux hommes de lui-même. 

« Aimez vos ennemis prêtez sans rien attendre  en retour et vous serez les fils du très haut » 

« Priez pour ceux qui vous persécutent  afin d’être les fils de votre père  qui est dans les cieux …Lui qui est bon pour les ingrats et les méchants ».   

« Vous êtes les fils de Dieu …Vous n’avez qu’un seul  et même pére » Voila une définition nouvelle de la condition humaine, c’est la substitution d’une généalogie divine  à la généalogie naturelle . L’homme n’est autre que fils de Dieu Son origine, sa nature se tient en Dieu. Jésus  comme tout homme  est généré dans la vie divine  et tient d’elle  sa propre vie.

 Les béatitudes ne sont pas  des injonctions moralisantes  mais une révélation sacrée de la condition  humaine . à savoir sa filiation divine.  Ses auditeurs vont  lui demander  par quelle autorité  il parle et agit  et nous aussi  nous  lui posons la question : Qui es tu ?

 

d-)Paroles du Christ  sur lui-même  réaffirmant  sa condition divine..

« moi qui te parle, je le suis » . A la samaritaine  , Jésus révèle qu’il est le Messie attendu.(jean ch 4/9 à 13) Il lui propose  l’eau vive : «  tout homme qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ».

« Tout m’a été confié par mon père  et personne ne connait le fils  sinon le Père et  personne ne connait le père sinon le fils  et celui a qui le fils veut bien le révéler »(Matt 11/27)

Sa désignation comme fils  reçoit une signification bien particulière, et  , ici ,ne concerne que lui.

« Qui m’accueille, accueille Celui qui m’a envoyé » .(Matt 10/40  )  Jésus pleure sur Jérusalem car « elle n’a pas reconnu  le temps ou  Dieu la visitait ; Dieu, c'est lui sans  aucun doute .

   Qui ne m’accueille pas, n’accueille pas Dieu .Voila qui est clair  !.

 Au procès de Jésus , le grand prêtre  demande à Jésus : « Je  t’adjure par le Dieu vivant  de nous dire si tu es le Messie, le fils de Dieu . !  Jésus répond : tu l’as dit ! » Ainsi fut prononcé le blasphème qui  méritait  la mort. La réponse de Jésus est elle crédible ? 

Vous me connaissez  et vous savez d’où je suis ! Je ne suis pas venu de moi-même ,mais celui qui m’a envoyé dit la Vérité .Je le connais car je viens d’auprès de lui.(Jean ch 7).  Dieu qui l’a envoyé, témoigne pour lui.

-e)   »Que l’on considère l’ancien ou le nouveau testament, ce qui  est placé au centre des textes  c’est la Parole de Dieu. Le prologue de Jean est un   résumé  fulgurant  des deux testaments, des paroles ultimes du Christ et  du quatrième  évangile. « Au début  était le Verbe , et le Verbe était  auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Tout fut par Lui … En Lui était la vie  et la vie était la lumière des hommes…Le Verbe était la vraie lumière  qui  en venant dans le monde illumine tout homme…. A ceux qui croient en son nom il a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu .Ceux la ne sont pas nés  du sang ni d’un pouvoir de chair ,ni d’un vouloir d’hommes  mais de Dieu .Et le Verbe s’est fait chair .Il a habité parmi nous.(4)

Voila qui éclaire  l'incarnation que l'on fête à Noël .Avez vous passé  de  Joyeuses fêtes ?

 

(1)  De Michel Henry , paroles du Christ  au seuil

(2)  Luc 21/33

(3)Matthieu 13/24 à 43

(4) St Jean ch 1 .

Commentaires

  • Serge -13/2-


    « Petits Riens, et les Grands Quelques Choses me suivent,
    je les rassemble, ils me questionnent. «


    « Rappelle-toi l’écolier penché
    Sur sa page d’écriture, et qui tire la langue.
    Voilà comment le bon Dieu souhaite nous voir,
    Lorsqu’il nous abandonne à nos propres forces. » (1/2)
    G. Bernanos,’ journal d’un curé de campagne.’


    -« Mon Père a fait bon voyage. » ajoute Alphonse.
    Ma Femme va vous servir une choucroute de la mer. »
    -« Merci, Alphonse. »
    Tout en se délectant, le missionnaire reprend la parole sous
    un silence de messe de minuit sous l’occupation Allemande
    en Flandre intérieure.
    -« En bonne société, je me ressource toujours.
    Figurez-vous que je suis un ‘Compagnon du Devoir’.
    Charpentier de mon état, je suis en Chemin.
    J’ai un calendrier, que je tiens à jour depuis 1860.
    ‘Indien’, les rites me séduisent, mais en cours de route, je me
    prénomme ‘Jules le bienheureux’. Le franc-maçon de ma
    jeunesse se convertit au catholicisme sous la houlette du
    chanoine François, grand amateur de bons vins, mais en
    déplacement diplomatique, en lien avec le Saint-Siège, sur les
    routes européennes.
    Puis tout bascule très vite.
    En 1865, je traverse ce bouillant empire allemand, en gestation.
    Je porte le ‘casque à pointe’ en lamelle de bois non collées,
    Œuvre de ‘loisir ’pour un futur compagnon.
    J’apprends l’allemand, l’anglais, avant de me lancer dans
    le latin de ‘François’ dans ses haltes diplomatiques.
    Mes réussites me transportent.
    Mes échecs demeurent inexplicables.
    De retour en France ma sensibilité dépose mon sac chez
    notre ‘Mère’, moi qui en suis dépossédé.
    Devant les plus démunis je me sens emporté par le Devoir.
    Ils sont mon Honneur et mon Bonheur. Alors. »

    songeur notre voyageur.

    Tous :-« Alors ? »
    Alors je consolide un abri, un hangar, un grenier, une
    église désaffectée, un temple en mauvaise posture. Désigné
    par mon tuteur de chanoine, je multiplie les rencontres avec
    ces ‘petites-gens’. Je m’émerveille, je communie à leur joie !

    De passage dans une ville ou village je rejoins les apprentis,
    sans réelle formation, mais d’un enthousiasme fou.
    Dans leur ‘fabrique’ dès 6 heures, en classe de 10 à12 heures
    et au travail jusqu’à 20 heures.

    Je passe par la case départ, le curé ou doyen des lieux.
    J’embauche ‘les apprentis’ désireux de retrouver l’œuvre qui les
    attend .
    L’accord contractualisé avec les autorités locales.
    Je définis les ébauches et les dessins des ouvrages.
    Je confirme mon travail auprès d’un Maître.

    En ‘compagnon,’ je finalise avec mes ‘élèves’ le toit de cette
    chapelle dédiée à St Joseph, notre patron… le Papa adoptif
    de notre Seigneur.
    Petits Riens, et les Grands Quelques Choses me suivent, ou
    je les rassemble, ils me questionnent.

    Au Tonkin, en Corée, en Inde dans l’exercice de mes
    ‘mandats’ successifs comme Missionnaire de Paris qui ma,
    vu naitre dans un Paris de bonapartistes et de républicains
    zélés .
    Claire ,le 19/1/2018 sur'Paroles du Christ'

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