Le rire de Dieu
Les dieux de l’antiquité grecque se marraient souvent. Ainsi lors des amours d’Arès et d’Aphrodite (le dieu de la guerre et la déesse de l’amour) pris au piège tendu par Héphaïstos .Ce fût un immense éclat de rire des dieux de l’olympe appelé à contempler la scène cocasse des amoureux prisonniers d’une machine infernale faite de tout un réseau de chaînes forgé par Héphaïstos ,mari trompé et dieu de la forge.(1)
Ils sont sympa ces dieux, mais peut on les prendre au sérieux quand ils font des farces pareilles et se tapent sur le ventre en se riant d’un cocu habile et magnifique ?
Yahvé est un Dieu unique. Un Dieu unique ne rit pas. Ce qui n’empêche pas les rabbins juifs d’avoir beaucoup d’humour (2).Je ne parle pas du rabbin ultra orthodoxe dont il faudrait s’empresser de rire de peur d’être obligé d’en pleurer, comme disait Figaro (3)..
Et le Dieu des chrétiens ? Ceux ci croient aussi comme juifs et musulmans en l’unique Dieu, mais c’est un Dieu trinitaire qui en Jésus a épousé l’humanité. Jésus nous a révélé une certaine « humanité de Dieu ». N’empêche qu’on voit mal le ciel où il siège avec le Père et l’Esprit secoué par quelque éclat de rire moqueur face à quelques bêtises des hommes ,fussent ils des élus. Le rire serait donc le propre de l’homme ?(4) Jésus dans son humanité a sans doute rit quand il a été affronté à des situations cocasses mais les évangiles n’en parlent pas, par contre, il ne manquait pas d’humour, un humour qui désarmait ses opposants et laissaient sans voix les agélates (5) ses opposants, pharisiens, princes des prêtres et scribes.
. La vie est trop courte pour la passer à regretter ce qu’on n’a pas eu le courage de tenter
“a Christian is a Sad, Sad Christian”.
(1)Odyssée VIII : « Vers le seuil de bronze accouraient tous les dieux et d’abord Poseidon, le maître de la terre, puis l’obligeant Hermès, puis Apollon, le roi à la longue portée ; les déesses, avec la pudeur de leur sexe demeuraient au logis. Sur le seuil, ils étaient debout ces immortels qui nous donnent les biens, et , du groupe de ces bienheureux, montait un rire inextinguible : Ah la belle œuvre d’art de l’habile Héphaïstos. »
(2) Cité par Daniel Sibony dans « le sens de l’humour » (odile Jacob): Un rabbin commande un costume à Pâques et il n’est pas encore fait pour la pentecôte.
-« Dieu a mis 6 jours pour créer le monde et il te faut 6 semaines pour ce costume ?
-«Regarde dans quel état est le monde et regarde mon costume ».
(3 ) Beaumarchais
(4)Cyril Anouna présente sur France 4 « ces animaux qui nous font rire » et non encore « ces hommes dont rient les animaux », Ça viendra peut être, juste retour des choses mais ce serait encore dans le but de faire rire les téléspectateurs et donc encore, des humains. Il n’y a pas de télé dans la jungle ni au zoo pour montrer des films spéciaux où les animaux s’en donneraient à cœur joie en contemplant les bêtises des humains.
(5) Voir note de ce blog au titre éponyme du 7/12 /2012 Aux archives de « la face claire de la nuit » .Les agélates :a- privatif et - gélatos : ceux qui ne rient pas.
Commentaires
1/4/18 Pâques.
2/2- Festival d’œufs en chocolat au’ Verger’.
« Dans un temps, qui a mis en quarantaine
la parodie, et séparer la politique de l’imagination,
nous avons besoin de plus de fantaisie sociale. » H. Cox.
Un vent de terre amène la mélodie de
l’alouette des dunes, à huit heures, le
chant essence les pieds dans l’eau.
Tout grouille de vie.
Une constellation de bulles verdâtres,
de salade de chêne, de scintillements,
en éclats blancs hors d’eau, de sable.
Multitudes indénombrables de vivants,
de grappes d’œufs mous, translucides,
d’assemblages vagabonds à la forte odeur
iodée.
Découvrir la mer fleurie à marée basse,
Ce matin de pâques 2018 l’on cueille
par tous nos pores la ‘fleur de mer’.
L’assaut tranquille du pécheur de crevettes
n’accroche plus la servitude de l’ère du
Fer finissant.
Le temps est celui de l’homme au filet
des soles, crabes, anguilles et autres
crustacés.
La coulée continue*, parodie de lave projetée
des entrailles de la terre, rassemble au sud
des gravières du pythouck la joie des enfants.
Festival d’œufs en chocolat au’ Verger’.
Sous la paille, et sous la surveillance très perspicace
de notre police Locale, à l’entrée nord de la parcelle
tout est mise en œuvre, de bonne humeur et de
convivialité.
Ils tombent des poches, des sacs, s’accrochent
aux fruitiers, un hectare de prairie ne suffit pas
pour contenir les véhicules invités à la fête.
Joyeuse cohue des enfants et des parents d’une
Petite Ville ouverte à plus grande qu’elle.
L’on retrouve d’anciens nouveaux visages,
Des passants curieux, jeunes, en vélo venus
d’Irak, logeant chez l’Habitant.
Le nécessaire de survie sur les épaules, les
Services de la commune, comme ils
sont, sous le regard de notre Grande Prêtresse
‘Catherine’.
Provocatrice du bonheur en cet endroit,
devenu sacré ce jour de pâques 2018.
Combien de jets d’œufs avons-nous proposés,
il a plus de trente ans, aux parents de nos
petits enfants.
Dés la veille Mourad et moi faisions les paquets
et décorations, nos femmes de les déposer dans
des paniers d’osiers pour un glanage chocolaté.
Au Verger, bien entendu.
*CF, commentaire, sur ‘le Principe’.
Claire, le 22/4/2018, sur « le Rire de Dieu »