Habémus papam
Oui, nous avons un pape et pas n’importe quel pape !
Diomède roi de Thrace faisait manger à ses chevaux de la chair d’homme. Dans ses lasagnes x fait manger du cheval à des hommes en le faisant passer pour du bœuf !
Hercule mit bon ordre à cela en tuant Diomède .Qui mettra de l’ordre dans les «carambouilles» de x ?
Hercule détourna aussi le fleuve Alphée du Péloponnèse pour nettoyer les écuries d’Augias François le pape n’a pas la carrure d’Hercule pour détourner le Tibre et nettoyer la curie vaticane .Mais est- ce nécessaire ? Ce n’est pas parce que les cardinaux ont la tête « mitrale » qu’il faut leur faire porter à tous le chapeau, quoi qu’en pense Marco politi (1) qui donne comme titre évocateur à son livre : « François parmi les loups » . Jusqu’à ce jour, ils ne l’ont pas encore mangé.
Voici donc l’Eglise catholique, la plus vielle institution internationale (2000 ans) qui poursuit son activité sans changer de nom, de siège, de mode de scrutin pour élire son chef .Seules les tortues font mieux .Elles « se hâtent avec lenteur » (1bis) depuis 200 millions d’années sans pape, ni curie, ni cardinaux, sans chapeau mais non sans carapace .
Il est vrai que Le siège social de cette multinationale s’appelle le Saint siège sis au Vatican et son PDG le Saint père .La sainteté n’est elle pas promise à l’éternité ?.
Pierre Yves Gomez dans un article du monde « Eco et entreprise » parle d’une exceptionnelle longévité et d’un premier défi que l’Eglise doit relever :
-Comme de nombreuses multinationales, elle doit faire face à une croissance massive et rapide du nombre de ses membres.(2) « Celles qui veulent durer pourraient observer avec intérêt ce que va imaginer la vielle et toujours inventive organisation catholique. »
Nul doute que le pape François s’inspirera de Saint Paul lui aussi confronté au premier siècle à un grand développement de l’Eglise dans tout l’empire romain et au delà. Il la comparait à un corps non pas considéré comme la somme de ses membres mais comme leur principe unificateur(3).Il a écrit cela avant de chanter son fameux Hymne à la charité (4).
Laurent Joffrin dans un éditorial intitulé Habémus sinistrum papam rappelle la doctrine sociale de l’Eglise qui est loin de bénir l’idéologie qui domine dans les multinationales (7). Tout le monde ne peut comme Hercule délivrer Thésée des enfers et cueillir les pommes d’or au jardin des Hespérides, notre pape saura t il délivrer l’humanité de ses démons, l’arracher à l’enfer de la course à l’argent et lui offrir les fruits d’or de l’éternité?
(1)Marco Politi François parmi les loups éditions Philippe Rey.
1bis) La Fontaine : Le lièvre et la tortue.
(2) En 1975,on comptait 750 millions de catholiques dans le monde .Ils sont aujourd’hui 1,2milliards .Soit 40% de plus en moins de quatre décennies .(Ceci contredit le sentiment que les églises en occident se vident )« A l’échelle d’une organisation millénaire ,le choc est énorme d’autant que l’équilibre démographique du monde s’est déplacé vers le Sud. Il faut gérer une diversité nouvelle en maintenant des structures souples …avec un contrôle suffisant pour éviter la dislocation ». ajoute Gomez qui conclut : « Le pape doit trouver les clés de la gouvernance répondant à cette étape de la mondialisation de l’Eglise sur le terrain »…
(3). « Nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour être un seul corps, juifs ou grecs, esclaves ou hommes libres …… Vous êtes le corps du Christ et vous êtes ses membres chacun pour sa part »
(4) J’aurais beau développer l’Eglise comme une multinationale au temps des 30 glorieuses, « s’il me manque l’amour je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante…L’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas,…..il trouve sa joie dans la vérité, il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout …. »Première aux corinthiens ch.12/13 et 27.
(6) Evangile de Jean ch. 17 /21
(7) Habémus sinistrum papam ! édito de Laurent Joffrin, nouvel obs. : « La force des premiers gestes du pape François, son austérité, sa frugalité, la sobriété de sa mise, la simplicité de ses propos ont un seul but : rappeler avec éclat la priorité donnée par l’Eglise à la défense des plus pauvres. Cet impératif est attesté parce que nous connaissons du Cardinal Bergoglio : Solidarité sans faille avec les pauvres d’Argentine, proximité avec le petit peuple