Petit traité de vélosophie
Scarabée à la coque massive face au léger papillon ailé ,voila comment Didier Tronchet(1) imagine automobile et vélo ,automobiliste et cycliste, J'y ajouterai le piéton courtois et ,chevaleresque comme cette dame légèrement voilée qui m'a relevé de ma chute en vélo à la fin de l'été.
« Vous ne vous étes pas fait mal, monsieur ?
« Non Madame, lui ais je dit, en frottant mon imper taché. Merci de votre attention.
Comme cette dame , bonne Samaritaine magrébine ,je trouve la République pleine d'attention pour les cyclistes. Ainsi ma rue est en sens unique mais dessous le panneau en sens interdit, il y a le dessein d'un vélo et l'exception affichée : Sauf vélo, « c'est magique ,dit Didier !» et ceci dans toute ma ville. Merci Mariane. . Désormais en vélo on dépasse vraiment les autos. « Je roule plus vite que les pauvres automobilistes coincé dans leur habitacle.Je roule plus vite, bien plus librement et avec plus de joie. Avant les autos méprisaient les vélos maintenant ils les détestent ,Les vélos ont gagné ,ajoute Didier . Voila un renversement des valeurs abordé avec dérision et humour. .
Je fait partie d'un club qu'on a nommé « Octocycle ». Réservé à des octogénaires avertis , on roule strictement sur des chemins de hallage en évitant pentes et collines . Interdit de dépasser 14 à l'heure meme quand le vent nous pousse.Il arrive qu'il nous faut freiner pour respecter la consigne. Des que la faim se fait sentir, on s'arréte sur un banc public et si le temps le permet on sombre dans la sieste berçé par le ronronnement des péniches. C'est ainsi qu'on fait du vélo la nouvelle voiture.
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Petite traité de vélosophie B D de Didier Tronchet .
édito dans spécial Transport liberté 1447