Dans le journal la croix du 15 novembre, un garçon de 6 ans contemple des fleurs déposées à l'angle des rues Bichat et Alibert près du bataclan. Ces fleurs sont déposées là en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Que peut penser cet enfant qui était à peine né en 2015 ?
Todorov que cite le correspondant de l'AFP dit que" la mémoire gagne dans son combat contre le néant". Il y a deux bouquets imposants. L'un est rouge comme le sang qui a coulé ,l'autre est blanc comme l'innocence meurtrie. Il en est un, plus humble, (comme les deux sous de la pauvre veuve dans le trésor du temple). À lui seul, il pèse lourd "dans le combat contre le néant" car. Il vient du cœur, un cœur déchiré. L'enfant est trop petit pour avoir glissé en hauteur des marguerites dans un anneau mural, trop petit pour avoir porté les grandes gerbes rouges et blanches, mais le petit bouquet est à sa taille Si c'est lui qui l'a offert, il pèse lourd dans " le combat mené contre le néant".