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  • Espérance,"la foi que j'aime le mieux".

    Les chrétiens, n’ont-ils pas   à vivre  le temps de l’’attente  à  la manière des dissidents ?(1 )

    Une résistance à l’inhumain (1bis) avec le doux entêtement, et la patience  du prophète de Galilée

    La foi  dans  la semence  de justice et d’amour qui germe et grandit «  que l’on dorme ou que l’on soit debout » Marc ch 4/26à29. Donner du prix  et encourager tout pas vers  plus d’humanité. Mais aussi, ne pas attendre un salut  qui comme   Godot  viendrait d’ailleurs. « ne pas attendre la floraison d’un lys que nous n’avons pas planté »

    Espérer  dans l’attente avec « humilité et amour ». Ne pas céder à l’impatience et vouloir comme « un enfant tirer sur une plante pour la faire pousser »

    « Participer joyeusement au miracle de l’être » Ajoute Vaclav Havel.(4) Voila qui  devrait parler  aux familiers de l’Evangile des  béatitudes.,aux coeurs purs et  aux assoiffés de justice.

    Aimer l’ espérance, croire au bonheur

    « Dis moi ton espérance » c’est le titre d’un livre de Guy Coq (2)qui avoue  d’emblée dans son introduction que » comme beaucoup  de ses contemporains, que le désespoir attire, il n’a pas aimé l’espérance ». C’est que « les utopies les plus belles ont accouchées du pire ». Et ont fait du 20 éme siècle  la période la plus sombre  de l’histoire humaine. Le lieu de mon espérance  finalement c’est l’Evangile  dit  Guy Coq.

    , C’’est le refus devant l’espérance .qui a longtemps fait obstacle pour moi, alors  qu’elle est  première   dans  toutes les foules que rencontre Jésus. Bien avant la foi, Jésus  soulève par ses gestes, la radicalité de ses prises de position, la révélation de la bonne nouvelle de l’Amour  de  Dieu, ses promesses  constantes de bonheur, une immense espérance. Une espérance qui étonne Dieu lui même  d’après Péguy(3) «  Et moi, Je ne croyais pas au bonheur ». Guy coq raconte  une histoire, celle d’un saint, qui ne croyait pas au bonheur.  Quand il s’était présenté à sa mort devant le Christ, celui-ci lui a dit : « Tout est parfait dans ta vie, mais il y manque quelque chose d’essentiel : tu n’as pas cru au bonheur ! Alors  tu vas recommencer ta vie mortelle  en prenant appui sur la foi au bonheur, tu devras revivre ta vie avec en plus, au fond de toi, l’espérance illimitée du bonheur » Ainsi fut fait conclut l’auteur.

          (1 )Qui se souvient  aujourd'hui de cette  épopée que fut la dissidence face aux totalitarismes ? Elle a traversé le siécle dernier.

            (1 bis ) Cette résistance ne serait elle pas la mise en œuvre de « l’utopie négative » dont nous parle Guy Coq.

     (2)Dis moi ton espérance le Seuil

    (3)Le porche du mystère de la deuxième vertu : « La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance »

    (4)discours à l'académie des sciences morales et politiques en 1992