Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

logo-thérapie

  • le goût des autres

    françois down.gif

     

    amarres.jpg               Le goût des autres


    "rien ne persuade tant les gens qui n'ont pas de sens que ce qu'ils n'entendent pas"(1)

    « Un homme rencontre dans la rue son médecin de famille, qui s’informe de son état de mouette coyuchantbg_stripes.pngsanté et s’aperçoit qu’il est devenu un peu dur d’oreille

    .-«  Vous buvez probablement trop ; arrêtez de boire et vous entendrez mieux. »Lui conseille t il. Quelques mois plus tard, les deux hommes se rencontrent de nouveau dans la rue et le médecin hausse la voix pour se faire entendre.

    -« Pas la peine de crier docteur, j’entends très bien ». 

    -« Vous avez  certainement arrêté de boire, n’est ce pas ? Continuez à vous soigner ».

    Après quelques temps, ils se rencontrent une troisième fois. Mais le médecin doit de nouveau élever la voix pour se faire comprendre.

    - « Vous avez probablement  recommencé de boire » dit-il au patient. Et celui-ci lui explique : 

    -« Ecoutez docteur .Avant je buvais et mon ouïe n’était pas bonne. Après j’ai arrêté de boire  et j’entendais mieux. Mais ce que j’entendais n’était pas aussi bon que le Whisky ».

     

    C’est Franckl, fondateur de la «  troisième école » de Vienne de psychothérapie, qui raconte cette histoire pour  illustrer  son cours de logo- thérapie. Si le whisky est meilleur que ce qu’il entend dire autour de lui et que les paroles de ses proches,  c’est que ce patient  n’a pas donné de sens à sa vie et a perdu le « goût des autres », « il a voulu atteindre  un sentiment de bonheur en éludant toute réalisation de sens et s’est donc replié  sur un élément bio- chimique, sur l’alcool »(1bis)

    « être  homme veut dire être orienté vers quelque chose qui nous transcende, vers quelque chose qui est au-delà, au dessus de nous, quelque chose qui nous attire fortement .Seuls ceux qui croient en leur volonté de sens peuvent bâtir une hiérarchie de valeurs qui soit en mesure  de donner au plaisir, à l’affirmation personnelle, leur vraie  place qui est celle  des effets  d’une réalisation du sens à donner à son existence »…. « Grâce à la voix de sa conscience  l’homme est capable de percevoir le sens qui se cache  derrière une situation et d’agir en conséquence. » (1bis)

     Heureusement   tous les « durs d’oreille » ne sont pas des buveurs invétérés. Par contre  ceux qui s’isolent  et  perdent le goût des autres  deviennent  souvent  durs d’oreille. Ephéta !(2) En guérissant  ses oreilles, Jésus  permet au sourd de s’ouvrir aux paroles des autres mais aussi à une Parole qui vient d’ailleurs et qui donne sens à la vie. « Il fait entendre les sourds et parler les muets !».

    Le  patient de l’histoire de Franckl, trouve que «  le Whisky est meilleur  que ce qu’il entend ». Il a ses raisons tant on entend de fadaises  et de bêtises mais  il a tort de boire son Whisky  au lieu de  Boire les paroles des autres  quand  elles  donnent  sens  aux choses. Il ressemble   à ce Viel homme, un peu dur d’oreille qui débranchait ses appareils auditifs durant le sermon et se réveillait  quand les  fidèles se levaient pour le  crédo. " Ce que j’entends  dans les sermons ne vaut pas  10 minutes de sommeil !" disait il,par provocation. C’est vrai, sans doute, pour 9 sermons  mais , c’est faux pour le dixième.Se boucher les oreilles , c'est éluder  par principe toute réalisation de sens.

     Le patient  de l’histoire  de Franckl  ne semble rien attendre de ce que lui disent les autres,  comment peut il éclairer sa conscience  et s’orienter vers ce quelque chose qui nous transcende, qui est au  delà et au dessus de nous. ? Aurait-il besoin d’une  séance  de logo- thérapie ? ( S’inscrire auprès d’Eugénio.)

    (1) De retz,Gondi  mémoires

    (1bis) Eugenio Fizzoti : président de l’association de logo- thérapie et analyse existentielle  Franklienne.( cité par Zénith)

    (2) Marc ch.7/34