Racialisé ?
Léonora Milano (1) affirme s’être racialisée en France. Voici comment : « Une absence de modèle par rapport à la minorité noire fait le lit d’un racisme latent, non pas celui qui peut se manifester dans les relations interpersonnelles mais un racisme systémique à l’œuvre dans les structures même de la société..En effet qu’est ce que c’est qu’être noire dans une société ou vous êtes si peu représentée ? C’est une vraie violence d’être citoyen d’un pays qui, lorsqu’il se représente, n’a jamais vos traits.
Quand on se construit en situation de minorité, on est renvoyé à sa différence et elle peut finir par vous obséder. Il s’agit pour le minoritaire du désir d’exister et d’être reconnu et non de racisme anti blanc.(1bis)
Que faire ? Sans doute pas un « cota culturel « qui ferait leur place aux minorités. .Dans son livre (2) elle parle quand même d’occidentalisme à domination blanche et de la nécessité d’en sortir et cela au niveau européen. L’Europe en effet, en tournant le dos aux nationalismes étroits peut, décider d’en sortir .Elle parle alors de civilisation afropéenne : Avoir en soi l’Afrique et l’Europe de manière apaisée. Vaste programme. ! Heureusement on peut se racialiser sans s’enfermer dans le communautarisme, sans cultiver la haine, sans se radicaliser tout en obéissant à un devoir d’insolence anti raciste (3)
(1)propos recueillis par Nathalie Crom. Télérama 3532
(1bis)En Mars 2012 a son Assemblé générale, le MRAP a refusé cette notion de racisme anti Blanc .En effet,« Mettre sur le même pied le racisme anti blanc et les autres racismes ne tient pas l’analyse car qui peut croire, ou plutôt à intérêt à croire, que la haine raciste est de même nature si l’on est dans la situation de dominé ou celle de dominant ? … «
(2)Mariane et le garçon noir editions Pauvert .
(3) Campagne des 100.000 signatures « d’insolence antiraciste » Novembre 2012.MRAP .
Commentaires
10.2- Serge-
*La mise à l’épreuve.*
« Petite Marie, je t’attends transi !
Sous une tuile de ton toit.
Le vent de la nuit froide me renvoi la ballade
Que j’avais écrite pour toi. .- Francis Cabrel-
* *
L’Haricot :-« De fait sur le front d’Ypres, c’est la dernière
charge de cavaleries, sabre au clair ! »
La guerre de mouvements terminés, un front immobile
Enterre les hommes.
Les tranchées zigzaguent entre les casemates.
Serge :-« Chrismas truce ? »
L’Haricot :-« Un conte de fée, pour les témoins.
Les premiers combats ont fait tant de morts que plus Noël
approche, plus la relève se fait discrète, attendue.
La pluie de la semaine passée s’évacue à la gamelle.
Les corps s’ankylosent dans la glaise.
Des barbelés, des voix d’abord balbutiantes… et à minuit …
… des tas de petites lumières le long de la ligne allemande…
Se haïr bien sûr depuis Sedan, mais cette Gelée-Blanche
annonce quoi donc ?
La plaisanterie d’une attaque surprise précédée par
le silence ?»
Serge:-« Oui, un ‘épi phénomène’ rapporté par les quelques
rescapés de l’enfer. »
L’Haricot :-«Non, non, du côté Saxon la ligne traverse le
centre de Frelinghien, du côté d’Houplines, en face, le 2ème
Scots-Guards. »
Des tranchées allemandes montent des appels à ne
plus tirer. Une fanfare accompagne les chants de
fraternisation. »
Serge :-« Reprends-toi, allons !»
L’Haricot :-« Non ! Deux sources. Une même histoire »
Cocoth :-« Alors ? »
L’haricot :-« La Maman de mon Oncle Robert, que tu connais. »
Cocoth :-« Très bien. »
L’Haricot :-« …tenancière du café à deux pas de la Ferme de
‘la Moutarderie’, contre toute instruction du couvre feux, prépare
pour ses douze enfants une place ‘au premier balcon’.
Ils sont au grenier.
Grosses et bien trop longues chaussettes de laine aux pieds
le plus jeune titube, sa peluche tête en bas sous la lanterne
tempête de Jean, son ainé de 15 ans.
Il est le premier servi.
Aidé de tous côtés, grimpe sur le coffre noir au droit de
la lucarne.
Les filles l’ont nettoyée, rincée pour l’occasion.
La Maman, très énergique,-l’athée-, montrée
du doigt par les bigotes, quand ce n’est pas par le curé
reconnait ce moment privilégié de la vie.
Celui qu’elle partage avec son poilu d’Alfred.
Son Homme au front.
La douceur d’aimer, tous ses enfants à eux.»
-« Still Nacht, Heilige Narch… douceur de la face
claire de la nuit » et :
Applaudissement des gallois.
-« Des Sapins ! « s’exclame la Femme .
-« Montre, montre c’est quoi des sapins ? «
Répondent en écho les visages d’une constellation délurée.
-« O Tannenbaum, O Tannenbaum… »
Et le chœur des lignes gris- kaki devenus flammes et
Flambeaux sur les brouillards passés d’ antonner :
-« Adeste Fideles… »
Ce n’est là qu’un début.
L’officier anglais :–« Ne pas tirer ! »
A l’apparition de quelques allemands du 19ème Corps et
d’un Sanitaire pour saluer un
-« Joyeux Noël ! »
Force cadeaux, des uns et des autres.
Souvenirs, photos, chorale de talents.
Jeunesse oblige, un ballon rond écossais
fait l’affaire.
Deux à trois en faveur des allemands.
Tandis que vers seize heures l’on termine l’évacuation
des morts, la Maman du petit Robert boucle ses valises.
Sur sa dernière carte du 20 décembre Alfred la supplie
de changer de cap, de rejoindre la flandre à Cassel Bergues
chez la Grande Mère adorée d’Alfred.
Cocoth :-« ’autre source ? »
L’Haricot :-« Julien selon Monsieur le Maire , ‘Le Vieux’,
et autant de ‘cahiers de bord’ de courriers
Ou l’on parle de bully beef, de schnaps, de pudding, cigares…
d’Amour.
Claire ,sur ‘Racialisé. ’le 4/11/17