« Ninive la grande ville où il y a plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent distinguer leur droite de leur gauche. »Livre de Jonas chapitre 4 / 11.(1)
En France aujourd’hui qu’on soit gaucher ou droitier , on est prés de 50millions de citoyens qui ne savent plus très bien distinguer la droite de la gauche. Mais ceci est une autre affaire ! N’est ce pas monsieur le président !!!.
Mon frère cadet n’a jamais su où était sa droite sinon en faisant son signe de croix. A t’ il failli refuser une priorité à droite et se faire rentrer dedans en disant amen ? Il fut gaucher, je crois, mais son curé avait exigé qu’il se serve de la main droite pour se signer et quatre vingt ans plus tard le réflexe jouait encore. A évoquer la trinité, à invoquer le nom du Père, du fils et du saint Esprit à chaque hésitation sur la direction à prendre, il est devenu le plus pieux de mes six frères. Il se signerait vingt fois par jour comme se signent les joueurs de foot argentins.
On m’a offert un livre intitulé « Qu’est ce que la gauche ? »et non :"qu'est ce qu'un gaucher ?" édité par Fayard . Plus de trente personnalités répondent à cette question, j’en cite brièvement un bon nombre . Pour définir la gauche ,Ils donnent en général une priorité à l’égalité , en second vient la liberté , en troisième la fraternité.Je ne sais ce que ces personnages auraient répondu à une autre question devenue pour eux ,tristement pertinente : Où est la gauche ?
Eri de Luca parle de trinité laïque de base : liberté, Egalité, Fraternité.
Michel Winoch historien parle de 4 gauches : La républicaine, la socialiste, la communiste, la gauchiste.
Martine Aubry : parle de valeur : L’égalité surtout l’idée la plus belle, la plus forte venant des « lumières »
Matthieu Pigasse : Refus des rentes et des privilèges en donnant à chacun les moyens d’agir.
Catherine Cusset : Etre de gauche c’est se montrer capable d’empathie et de contrarier le chacun pour soi.
Jean Luc Mélanchon : Antigone est de gauche quand elle oppose une raison humaine à toute autre raison ,y compris la raison d’état. La gauche est un des réflexes de la société humaine pour garantir son évolution.
Karine Tuil : Une certaine idée de la France forte, généreuse, humaniste, soucieuse d’altérité.
Marc Crépon : Une certaine critique du libéralisme et du capitalisme comme idéologie.
Arthur Dreyfus : Le chien est de droite !, il affectionne le dressage , Le chat est de gauche : Il ne supporte pas la laisse, il est distingué, subtil, intellectuel, Cocteau disait, en résumé, qu’il n’y a pas de chat policier.
Aurélie Philippéti : Égalité au singulier et inégalités au pluriel.»
Mikael Foesel On est tojours de gauche en dépit du bon sens.
Valérie Zénatti : Je suis de gauche depuis l’age de 4 ans , depuis le passage des misérables où Jean Valjean prend le seau des mains de Cosette dans la foret et qu’ils cheminent ensemble.
Martin Hirch : La gauche élaborerait le pendant au mérite pour permettre à chacun de trouver un espoir de reconnaissance.
Eliabeth Roudinesco La mémoire de gauche doit revendiquer la révolution en bloc , hériter de la résistance anti nazie, du socialisme français, des brigades internationales, tout en se réclamant du progrès.
Marc Dugain : Un accord courtois à l’environnement. et une préférence marquée pour le spirituel sur le matériel.
Cécile Duflot : « la gauche » ? son sens semble perdu. C’est pour moi le refus de l’ordre établi. C’est l’intranquilité la remise en cause permanente des inégalités. Des injustices.
Frédéric Worms : Sont de gauche ceux qui mettent au premier plan les relations entre les humains qui se « créent les uns les autres »..
Audrey Azoulay : Elle inscrit dans le droit la liberté de création.(production artistique, presse, médias).
Genevieve Brisac : L’homme de droite préfère l’injustice au désordre. Je ne suis ni homme ni de droite. Oser être soi même, c’est cela naitre à la gauche .Oser être soi même d’égal à égal avec chacun et avec tous.
Gérard Mordillat :considérer l’égalité comme le centre de la devise républicaine.
Régis Jauffret : un homme de gauche ne supporte pas que des réfugiés doment dans la rue
.Fabienne Servan schreiber : la gauche c’est le respect et la considération des autres : étrangers, rejetés, défavorisés, différents. C’est tendre la main à l’autre.
Daniele Sallenave : Combattre pour les faibles contre les puissants, ( Jean Jaurés)
Wajdi Mouawad : Une manière de se sauver en sauvant l’ensemble.
Conclusion ; S’il est vrai comme disait Giscard que la gauche n’a pas le monopole du cœur ,celui-ci bat plus fort de ce coté là et laisse le porte feuille à droite bien au chaud à l’abri des coups de cœur .
(1) La TOB,bible oecuménique , en note , me dit que ces ninivites qui ne savent pas reconnaitre leur gauche de leur droite sont des enfants qui n’ont pas encore l’âge de raison ou des humains qui ne savent pas choisir entre la conduite qui mène au bonheur ou celle qui mène au malheur .Cette expression reste sibylline, j’en conviens.
Commentaires
-Serge - 12.1
« Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent… »
Petite Marie/F Cabrel
-Une Lumière pour nous aider-
Au 120, les parts de tarte au sucre citronnée se distribuent
sous les yeux grands ouverts d’’enfants’ émerveillés.
L’empire, confronté par ses ‘petites mains’ du Tréport
Autour de dix milles lits, vagabonde au Voyage Intérieur
d’Homère.
Le périple d’Ulysse, d’Irène, Tania, Cocoth, passe comme
lettre à la poste.
Serge :-« Je suis très heureux de ces légendes boostées
de contes. »
Cocoth :-« C’est vrai, nous délaissons toutes les histoires
autour de l’espérances des personnes retrouvées après
bien des difficultés. Savoir dire merci ? »
Serge :-« Mon ainée de Sœur avait un talent fou pour me
conduire au sommeil. Ses chemins de traverse sont devenus
les miens. Irène serait de mon avis. »
L’Haricot :-« Chez nos ‘amis britanniques ’nous avons
une liberté de ‘Paroles’, comme une ‘Tolérance un Respect’
des autres. »
Serge-« un flegme quoi. Mais il m’est difficile de me
dérober à moi-même. Et je refuse ces guerres d’empires. »
L’Haricot :-« force est de constater que pour le français
ce sont ‘des étrangers…chez nous.’…pour nous. »
Serge :- « Tu penses français, en fait, tu es coincé du béret
sur la tête et tu annones ‘ libre, égal et fraternel ‘. »
L’Haricot :-« Nous sommes pris de cécité et parlons trop
vite sur le visiteur, car il nous gratte quelque part. Alors que
les cimetières du Commonwealth … »
Serge :-« Comme des étrangers, en ‘Voyage au bout de la
nuit ‘.Déposés là. »
L’Haricot :-« Céline de préciser que ‘son voyage est
entièrement imaginaire. Voilà sa force. C’est un Roman.
Tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer
les yeux. »
Serge :-« Céline nous dépeint ‘les cages à mouches de chez
Ford’ Ils venaient de partout pour se faire embaucher,
Le dedans des pauvres sentaient la mort.’
Claire, sur « Ninive » le 22/12/17